Formule 1 : Des regrets sur sa carrière ? La réponse de Fernando Alonso !
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Souvent pointé du doigt pour ses choix de carrière, Fernando Alonso assure toutefois qu'il n'a aucun regret, notamment parce qu'il n'a jamais eu l'opportunité de rejoindre Mercedes, la seule écurie qui aurait pu lui permettre de décrocher un troisième titre entre 2014 et 2021.

La carrière de Fernando Alonso n'aura jamais été linéaire. Et pourtant, très rapidement, le pilote espagnol bat tous les records de précocité et son talent lui permet ainsi de devenir le plus jeune champion du monde de l'histoire de la Formule 1 (un record battu entre temps par Hamilton puis Vettel) avec ses deux titres remportés en 2005 et 2006 au volant de sa Renault face à un certain Michael Schumacher. Par conséquent, Fernando Alonso est amené à succéder au Baron Rouge et à s'installer comme le pilote dominant du paddock. Il rejoint ainsi McLaren après ses deux sacres. Probablement au pire des moments. Et pour cause, le natif d'Oviedo débarque en 2007, année que choisit McLaren pour lancer un jeune pilote très prometteur : Lewis Hamilton. La cohabitation se passe très mal, au point que les deux pilotes McLaren perdent le titre au profit de Kimi Räikkönen, qui n'en demandait pas tant pour décrocher son seul et unique sacre. Une seconde saison chez McLaren est donc impossible, ce qui pousse Fernando Alonso à retourner chez Renault en 2008, mais l'écurie français ne domine plus la F1. Pendant deux saisons, l'Espagnol est ainsi incapable de lutter pour le titre et finit par rejoindre Ferrari. Passé très proche de son troisième sacre en 2010 et en 2012 face à Sebastian Vettel, Fernando Alonso vivra cinq saisons frustrantes chez Ferrari qui se termineront de façon houleuse. Puis en 2015, il tente le pari de faire son retour chez McLaren qui lance un nouveau projet avec Honda. Mais ce sera finalement une catastrophe. Le projet ambitieux tourne rapidement au fiasco notamment à cause du déficit de puissance du moteur japonais. Fernando Alonso justifiait ce choix par le fait qu'il fallait tenter quelque chose de nouveau pour mettre fin à l'hégémonie de Mercedes. Il se battra finalement en fond de grille pendant trois saisons.

«Terminer deuxième dans une voiture rouge, orange ou bleue, ça ne change pas grand chose»

Frustré et conscient qu'il ne pourra pas remporter un troisième sacre s'il n'est pas au volant d'une Mercedes, Fernando Alonso quitte donc la Formule 1 en 2018. Une retraite de courte durée puisque le changement de réglementation, initialement prévu pour 2021 et finalement décalé à 2022 à cause du Covid, le pousse à revenir tenter sa chance. En 2021, Renault, qui deviendra rapidement Alpine, annonce son retour en grande pompe. Mais pour le moment, ce choix ne paye pas non plus et alors qu'il à désormais 40 ans, les opportunités de revenir au sommet de la F1 se réduisent pour Fernando Alonso dont les choix de carrière sont régulièrement commentés. Mais le double champion du monde ne regrette absolument rien. « Si vous faites quelques chose à un moment donné de votre vie, c’est parce qu’à ce moment-là ça vous semble être la meilleure décision. Et grâce à elle, d’autres opportunités peuvent se présenter. Alors si j’étais resté plus longtemps dans une équipe ou une autre, je n’aurais pas forcément pu gagner car ce sport était dominé par une seule écurie et je n’avais pas la possibilité d’y aller. Je n’ai jamais parlé avec Mercedes. Alors terminer deuxième dans une voiture rouge, orange ou bleue, ça ne change pas grand chose. Vous n’êtes que deuxième dans tous les cas. Au moins les décisions que j’ai prises m’ont permis de réaliser de nombreux rêves, comme remporter les 24h du Mans ou essayer l’Indy 500. Je suis heureux d’être là où j’en suis », assure-t-il dans des propos rapportés par Nextgen-auto.com.

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