Après la défaite de l'OGC Nice à Lorient ce dimanche soir, Jeremie Boga, Terem Moffi et Florian Maurice ont été victimes de violences à leur retour sur la Côte d'Azur. Choqué par ces agressions, Habib Beye - le coach du Stade Rennais - a poussé un énorme coup de gueule.
Lors de la 14ème journée de Ligue 1, l'OGC Nice s'est incliné sur la pelouse du FC Lorient : le Moustoir. A la suite de cette humiliation (3-1) à l'extérieur, les Aiglons sont rentrés sur la Côte d'Azur ce dimanche soir, où ils étaient attendus par 400 fans du club. Alors que Jeremie Boga, Terem Moffi et Florian Maurice ont été agressés physiquement, Habib Beye s'est emporté en conférence de presse ce jeudi après-midi.
«Arrêtons de les appeler supporters, vous leur donnez de la force»
« Je suis choqué par l'image que nous donnons de notre foot à travers ces actes-là, choqué parce que je trouve inacceptable ce type de confrontation. Il va falloir vite qu'on se réveille car ce qui se passe dans le foot à travers ça, aujourd'hui on est sur des insultes, des crachats et peut-être des coups, mais le jour où on va aller plus loin que ça, on va faire comment ? On va se réveiller un matin et se dire : ah bah, il aurait fallu que. Ce n'est pas une problématique récente qui s'est juste passé à Nice, ça s'est passé ailleurs et je l'ai expliqué ici : on a un droit de spectacle aujourd'hui, les supporters viennent voir un spectacle. Quand cette relation change dans l'exigence de l'un vis-à-vis de l'autre, c'est là où c'est démesuré. Des sanctions doivent être prises, et il faut vite qu'on se réveille ou alors on se réveillera un matin et il y aura quelque chose d'encore plus grave que ce qui s'est passé, qui est déjà très grave », a pesté Habib Beye, l'entraineur du Stade Rennais, avant d'en rajouter une couche.
«Le jour où on va aller plus loin que ça, on va faire comment ?»
« Des supporters ? Mais ce ne sont pas des supporters, arrêtons de les appeler supporters, vous leur donnez de la force. Vous ne pouvez pas considérer que 400 mecs qui sont là pour rendre des comptes ou même en venir aux mains avec des joueurs ou demain avoir des exigences, ce sont pas des supporters, il faut arrêter de leur donner une fenêtre. 400 mecs qui viennent le soir à minuit pour attendre une équipe, ce ne sont pas des supporters sauf s'ils sont là pour la supporter, mais sinon, non », a conclu Habib Beye, le technicien du Stade Rennais.