«Ne pas donner le Ballon d’Or à Lewandowski, c’est une honte absolue !»
Alexis Bernard -
Rédacteur en chef
Footballeur presque raté, j’ai choisi le journalisme car c’est l’unique profession qui permet de critiquer ceux qui ont réussi. Après avoir réalisé mon rêve de disputer la Coupe du Monde 2010 (en tribune de presse), je vis de ma passion avec le mercato et les grands événements sportifs comme deuxième famille.

Interrogé par le10sport.com suite au Ballon d’Or attribué à Lionel Messi, Rolland Courbis ne cache pas sa colère de voir Robert Lewandowski une deuxième fois privé de la récompense.

Pour la septième fois de sa carrière, Lionel Messi est monté sur scène pour aller chercher un Ballon d’Or. Vainqueur de la Copa America avec l’Argentine, le premier titre majeur de sa carrière en sélection, le nouveau patron du PSG entre un peu plus dans l’Histoire. Mais pour Rolland Courbis, joint par le10sport.com, c’est une aberration. Il s’en explique : « Il était absolument interdit de ne pas le donner à Robert Lewandowski. Et je pèse mes mots : interdit. Tout simplement parce que l’année dernière, pour cause de Covid, on l’a déjà privé de cette récompense, alors qu’il la méritait. Il a continué à être aussi performant avec son club du Bayern Munich. Et alors que tu as la possibilité de réparer ce qui a été une absence malheureuse, tu le voles une deuxième fois ! Qu’on se comprenne bien, ce n’est pas donner le Ballon d’Or à Messi que je conteste, c’est de ne pas le donner à Lewandowski ! C’est une honte absolue. Le Ballon d’Or est officiellement le trophée le plus stupide et le plus injuste de la planète ».

Un trophée qui ne veut plus rien dire ?

Rolland Courbis pousse même sa réflexion plus loin et remet en question le principe même du Ballon d'Or dans sa version actuelle : « Depuis plus d’une quarantaine d’années, j’essaye de faire comprendre qu’on peut faire progresser les choses. Un exemple : En 1958, dans le football, on n’était pas suffisamment futé pour prévoir un, deux ou même trois remplaçants. Un joueur de ton équipe se blessait, tu était immédiatement à 10. Il y a eu une amélioration puisque les changements sont arrivés. C’est exactement ce dont je parle pour le Ballon d’Or. Même s’il y a eu une petite évolution avec l’arrivée du Trophée Lev Yachine, qui récompense le meilleur gardien de but – Soit dit en passant, je ne comprends pas pourquoi des garçons comme Neuer ou Donnarumma font partie du classement « général » puisqu’on les récompense pour leur poste ailleurs… Mais il ne faut pas être trop malin pour comprendre qu’un gardien de but n’a rien à voir avec un défenseur, qui n’a rien à voir avec un milieu de terrain et lui-même n’a rien à voir avec un attaquant. Pour être juste, et récompenser justement, il faudrait trois Ballon d’Or. Un pour les gardiens de but, un pour les joueurs à vocation défensives et un dernier pour les offensifs. A ce moment-là, tu éviteras un jour qu’un petit-fils demande à son grand-père qui était le meilleur entre Neuer et Maradona… »