Figure centrale – et controversée – dans la carrière d’Adrien Rabiot, Véronique Rabiot est une mère présente, protectrice, mais dont l’attitude interpelle. Dans une enquête de L’Équipe, Philippe Kontostavlos, l’un des premiers agents à l’avoir accompagnée dans le monde du football, dresse un portrait nuancé de cette femme au fort caractère.
Véronique Rabiot ne laisse personne indifférent dans le monde du football. Celle qui a géré la carrière de son fils Adrien d’une main ferme depuis ses débuts est décrite par Philippe Kontostavlos. « Elle détestait le foot, mais elle posait beaucoup de questions. Elle sait se servir des gens quand cela l’arrange, et elle a appris » a raconté celui qui avait réussi à placer l'actuel joueur de l'OM à Manchester City en 2008 dans les colonnes de L'Equipe.
Véronique Rabiot est partie de rien
Grâce à cette compréhension du milieu, Véronique Rabiot avait réussi à réaliser un joli coup. « Elle a commis des erreurs, Adrien aurait pu avoir une meilleure carrière, mais c'est vrai qu'elle a su manoeuvrer dans un milieu qu'elle ne connaissait pas du tout. Sans entrer dans les détails, ils étaient dans une situation financière et personnelle très, très compliquée. Adrien n'avait même pas été retenu par l'INF Clairefontaine, et il y a eu ce coup de pouce du destin, j'ai réussi à convaincre City de le prendre » a déclaré Kontostavlos.
« Le problème, avec elle, c'est toujours l'argent »
Mais en Angleterre, des tensions sont vite apparues avec l'entourage d'Adrien Rabiot. « Avec les dirigeants de Manchester City, c'était compliqué. Ils me disaient : "Philippe, on n'en peut plus, ce n'est jamais assez avec elle". C'est Véro, quoi. C'est toujours l'escalade. Il fallait toujours aller réclamer une rallonge au club et moi, je faisais la balle de ping-pong. Elle a dit qu'ils n'avaient pas respecté leurs engagements mais ce n'est pas vrai. La vérité, c'est qu'elle ne se plaisait pas à Manchester, et c'est pour cela qu'ils sont partis au bout de six mois. En fait, le problème, avec elle, c'est toujours l'argent. À City, à Paris, à la Juve, partout, ça a été la même histoire » a confié l’agent.