Appelé par Walid Regragui malgré sa pubalgie, Nayef Aguerd s’apprête à écourter son passage en sélection et revenir à Marseille. Le défenseur de 29 ans va poursuivre son protocole de soins dans la cité phocéenne, alors que la durée de son indisponibilité reste incertaine à un peu plus d’un mois de la CAN.
Au sein de l’OM, on ne cache pas son inquiétude pour Nayef Aguerd, forfait face à Auxerre avant de céder sa place avant le coup de sifflet final contre Brest. « Il souffre de pubalgie, avait révélé Roberto De Zerbi. Il a senti aujourd'hui que cela s'est aggravé. Il doit faire des examens, mais je pense qu'il est nécessaire qu'il s'arrête un petit peu. Sinon, cela risque d'empirer et pourrait rater la CAN, les mois de janvier-février qui sont cruciaux, avec des moments décisifs pour la Ligue des champions. » Malgré son état, l'international marocain avait été convoqué en sélection pour suivre des soins.
Aguerd quitte le Maroc
Préservé pour le premier match de son équipe face au Mozambique, Nayef Aguerd n’assistera pas à la rencontre contre l’Ouganda ce mardi. Selon La Provence, le défenseur de l’OM va quitter ses partenaires pour regagner Marseille et y poursuivre son protocole de soins. On ne connaît pas encore la durée de son indisponibilité.
Aguerd opéré ?
Il y a quelques jours, Mathias Giustiniani, médecin de l’OM entre 2019 et 2024, expliquait dans les colonnes de La Provence que Nayef Aguerd pourrait être contraint de passer par la case hôpital afin d’être opéré : « Une pubalgie naît d’un déséquilibre entre les muscles du tronc et ceux des cuisses. Il en existe deux formes : la haute qui concerne les muscles abdominaux et la basse qui touche les adducteurs. Elle touche particulièrement le footballeur professionnel du fait de l’exigence d’explosivité dans le football moderne, où les joueurs doivent répéter des efforts à haute intensité avec des temps de récupération de plus en plus courts. Il s’agit d’ailleurs de l’un des principaux axes de prévention mis en place par les staffs médicaux au sein des clubs en amont de la saison. Les symptômes associent des douleurs pubiennes à la course, notamment aux changements de direction, ou lors de la frappe de balle. Selon la forme et l'intensité de la pubalgie, l’évolution peut durer de quelques semaines à plusieurs mois dans les formes les plus compliquées. Outre le repos qui reste transitoire, le traitement repose dans un premier temps sur une rééducation kinésithérapique ciblant le déséquilibre musculaire en cause, d’où l’intérêt de bien caractériser la forme de pubalgie au départ. Dans certains cas spécifiques, une infiltration ciblée voire une chirurgie peuvent s’avérer nécessaires pour permettre un retour au terrain dans les conditions optimales ».