Entraîneur de l'OM, Roberto de Zerbi a remis au goût du jour le fameux « ritiro », bien connu des Italiens. Pour fuir la pression marseillaise à la fin de la saison dernière, le technicien s'est exilé, une première fois à Mallemort en novembre dernier, puis à Rome en avril. Comme le souligne Salim Lamrani, auteur du livre « le football selon Roberto de Zerbi », il y a eu un avant et un après.
Quand tout semblait vaciller à Marseille, Roberto De Zerbi a choisi le retrait, loin des caméras et de la pression du Vélodrome. Deux ritiros — à Mallemort en novembre et à Rome en avril — ont marqué un tournant décisif dans la saison de l’OM. Pour Salim Lamrani, auteur du livre « le football selon Roberto de Zerbi », ces retraites n'ont rien d’anecdotiques : elles révèlent à la fois la personnalité profonde du coach italien et sa méthode de travail unique. Au cœur de ce processus, une conviction forte : pour relancer un groupe, il faut parfois l’isoler.
La recette miracle de De Zerbi
Et cette méthode s'est révélée être une réussite. Lors du premier ritiro à Mallemort, l’OM n’avait gagné qu’un seul match au Vélodrome. Après cette coupure, les résultats se sont inversés. « De Zerbi est un fin psychologue. Il possède cette qualité propre aux grands techniciens : celle de pousser les joueurs à exploiter pleinement leurs capacités, qu'elles soient techniques, mentales ou physiques. Ça a été décisif. Avant Mallemort, on n’avait gagné qu’un seul match au Vélodrome ; après Mallemort, on n’en a perdu qu’un » a souligné Lamrani sur le plateau de Winamax FC. Le second stage à Rome a confirmé cette tendance : sur la fin de saison, aucune équipe n’a pris plus de points que l’OM.
De Zerbi aurait vécu un calvaire
Comme l’a souligné Lamrani, De Zerbi reste profondément passionné. Alors lorsque les résultats ne suivent pas, il se laisse envahir par les émotions. « C’est un homme du peuple, il a grandi au sein d’une famille populaire. Il a compris que le foot lui permettait d’avoir une revanche sociale et que c’était un vecteur de cohésion sociale. A Marseille, on sait que les tribunes, ce sont les gens du peuple. Ce qui le faisait souffrir en début de saison, c’était de ne pas gagner au Vélodrome. Parce qu’il est venu à l’OM pour le Vélodrome, pas pour la Ligue 1 » a-t-il admis.