OM - Clash : Longoria, Rivère... La guerre est déclarée entre Marseille et Nice !
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Au lendemain des incidents qui ont émaillé le match entre l'OGC Nice et l'OM, chaque club défend sa cause en remettant la faute sur l'autre. En attendant les sanctions de la LFP, la guerre est lancée !

Dimanche soir, le choc de la troisième journée de Ligue 1 entre l'OGC Nice et l'OM a tourné au fiasco. En effet, vers la 75e minute de jeu, Dimitri Payet reçoit une bouteille dans le dos lancée par un supporter des Aiglons. Furieux, le numéro 10 marseillais a renvoyé le projectile dans les tribunes ce qui a mis le feu aux poudres. Plusieurs supporters niçois ont envahi la pelouse pour en découdre avec les joueurs de l'OM dont certains ont été blessé à l'image de Luan Peres et Mattéo Guendouzi. D'autres faits ont émaillé la soirée à l'image du service de sécurité du club phocéen qui aurait frappé deux joueurs de l'OGC Nice ou encore un membre du staff de Jorge Sampaoli qui aurait tapé un supporters niçois. Désormais, la LFP va devoir trancher et a convoqué les deux clubs le 25 août afin qu'ils s'expliquent et donnent leur version des faits. Des versions qui risquent d'être bien différentes puisque les deux parties se renvoient la faute.

Longoria et Rivère s'opposent

En effet, au micro de RMC Sport, Pablo Longoria a jugé la situation intolérable. « On a décidé de ne pas reprendre le match pour la sécurité de nos joueurs. C'est déjà la deuxième fois, on a vécu ça à Montpellier, on a décidé de reprendre là-bas. Ce qu'il s'est passé aujourd'hui est complètement inacceptable. L'arbitre était avec nous, il nous a confirmé, à Jorge Sampaoli et moi, que la sécurité n'était pas garantie. Sa décision était d'arrêter le match. La Ligue a décidé, pour une question d'ordre public, de faire reprendre le match. Ce n'est pas acceptable pour nous, c'est pour cela qu'on a décidé de ne pas reprendre le match et de retourner à Marseille ce soir », lançait le président de l'OM. Son homologue de l'OGC Nice, Jean-Pierre Rivère, s'est lui présenté en conférence de presse pour lancer un message surréaliste dans lequel il met tous les torts sur le dos des Marseillais : « On a eu des jets de bouteille d'eau. On a pu les voir. Ce qui a mis le feu aux poudres, c'est la réaction de deux Marseillais, qui ont jeté des bouteilles vers nos tribunes, qui font dégénérer les choses. Je regrette que le service de sécurité de l'OM intervienne sur le terrain et frappe nos joueurs. On a fait une réunion avec le préfet, Pablo Longoria et l'arbitre, qui n'était pas sûr de reprendre. Il avait identifié deux difficultés. Il a déclaré qu'en tribunes visiteurs, des projectiles ont été jetés sur nos supporters. Ce qui est clair, c'est que tout le monde a décidé de reprendre le match (...) Les Marseillais n'ont pas voulu reprendre le match. Dont acte. Pour l'instant, laissez-nous gérer les évènements. On a constaté que l'OM ne voulait pas reprendre le match ». Mais il n'y a pas que les deux clubs qui s'écharpent. 

Les maires de Marseille et Nice s'y mettent aussi

Les incidents de l'Allianz Riviera sont également arrivés sur le terrain de la politique. En effet, dimanche soir, Benoit Payan, maire de Marseille, a très clairement pointé du doigt la gestion de l'OGC Nice : « Des joueurs blessés, une sécurité défaillante : le match #OGCNOM n’aurait jamais dû reprendre. Triste décision. Fier de mon équipe qui ne s’est pas prêtée à cette mascarade. » De son côté, Christian Estrosi a attendu lundi matin pour réagir. Et le maire de Nice s'en prend clairement à Pablo Longoria et Jorge Sampaoli. « La violence est toujours intolérable. Des sanctions doivent être prises par la LFP après avoir déterminé les responsabilités. Si le comportement de certains supporters est inqualifiable celui du président de l’OM l’a été aussi en tribune et celui de l’entraîneur sur le terrain. À cet égard, je veux saluer le comportement irréprochable des joueurs et de l’entraîneur de l’OGC Nice. Il appartient désormais aux instances nationales de prendre les décisions qui s’imposent. À chacun de les respecter », écrit-il sur Twitter. Par conséquent, que ce soit les Niçois ou les Marseillais, personne ne semble vouloir assumer sa part de responsabilité. Ce sera donc à la LFP de trancher.

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