Alors que le choc entre l'OM et l'OL devait avoir lieu ce dimanche soir, plusieurs cars des Gones ont été pris d'assaut par des supporters. En effet, les bus lyonnais ont été caillaissés violemment, Fabio Grosso ayant été blessé sérieusement. Interrogé sur ces incidents, Jean-Michel Aulas craint le pire en cas de récidive.
En clôture de la 10ème journée de Ligue 1, l'OM devait recevoir l'OL au stade Vélodrome. Toutefois, l'Olympico n'a pas pu avoir lieu à cause d'incidents très sérieux. En effet, plusieurs cars lyonnais ont été caillaissés violemment. A tel point que Fabio Grosso et l'un de ses adjoints ont été blessés sérieusement au visage. Lors d'un entretien accordé à L'Equipe, Jean-Michel Aulas a dégoupillé.
OM - OL : «Abandonné», un terrible constat est lâché sur Grosso https://t.co/joAkLO4MYp pic.twitter.com/awpgjOrXGD
— le10sport (@le10sport) November 1, 2023
«J'ai comptabilisé au moins cinq histoires un peu identiques»
« Comment avez-vous vécu les incidents graves de dimanche soir en marge du match Marseille-Lyon ? Avec beaucoup de tristesse, mais aussi beaucoup d'énervement. Malheureusement, ce sont des débordements qui se renouvellent souvent. J'ai comptabilisé au moins quatre à cinq histoires un peu identiques, sans blessé important, à part des coupures. On se rend compte que l'on a frôlé le drame avec des conséquences graves pour l'Olympique Lyonnais. Il y a la situation sportive, celle du club en général et cette blessure très grave de Fabio (Grosso) et de son adjoint. On a l'impression qu'on laisse faire les choses. Moi, je me souviens que, dans le car, j'étais auprès du délégué avec qui j'avais de bonnes relations. Il est important d'être au plus près de l'équipe quand on sait qu'il peut y avoir des incidents (John Textor n'y était pas). Le délégué me disait à chaque fois : "Il n'y a pas eu de blessé. On va faire un rapport. La commission va traiter le sujet pour que ça ne se renouvelle pas », a pesté Jean-Michel Aulas, avant d'en rajouter une couche.
«On a l'impression qu'on laisse faire les choses»
« Je me souviens de l'époque de Mathieu Valbuena qui était pendu (sa marionnette) dans les tribunes... Et de plusieurs matches où l'on pensait que ça n'allait pas démarrer ou que ça n'aillait pas reprendre... Et à chaque fois, dans les commissions de discipline qui avaient lieu derrière, l'affaire était minimisée. Là, je suis un peu en auditeur libre, mais avec une certitude : cette fois-ci, il y a un blessé grave et la prochaine, il y aura des morts. Je suis ulcéré de voir qu'on ne prend pas toutes les précautions pour que ça n'arrive pas. Il y avait un certain nombre d'infos selon lesquelles les attaques étaient prévues », a conclu Jean-Michel Aulas, ancien président de l'OL.