Passé par l’ASSE entre 2010 et 2015, puis par l’OM de 2022 à 2024, Stéphane Tessier a évoqué son expérience en tant que directeur général. Un poste qu’il voit comme celui d’un « chef d’orchestre » qui s’appuie sur des experts. En ce sens, il a énormément apprécié travailler avec Javier Ribalta, directeur du football pendant un an à Marseille.

Parti de l’OM l'année dernière après y avoir travaillé pendant deux ans, Stéphane Tessier est revenu dans un entretien accordé à L'Équipe sur ce qui fait un bon directeur général d’un club de football. Des fonctions qu’il a occupées pendant cinq ans à l’ASSE (2010-2015), puis à Marseille entre 2022 et 2024.
« Le DG, c'est un chef d'orchestre »
« Moi, je crois au sport professionnel telle une industrie, avec un équilibre économique. À Saint-Étienne (2010-2015), j'ai eu six années de bilans équilibrés (ventes de joueurs comprises). À Marseille (DG adjoint, puis DG, mars 2022-juin 2024), trois ans sans aucun apport d'argent du propriétaire (Frank McCourt). Le DG, c'est un chef d'orchestre. Il y a des personnes, c'est leur plan de carrière. Il faut exister à la télé, auprès des instances. Ce n'est pas mon cas. J'ai eu la chance d'avoir eu de la réussite dans mes affaires (la restructuration d'entreprises). Mon arrivée dans le monde du foot a été basée sur la notion de plaisir. À partir du moment où je n'ai plus été totalement en phase, je me suis effacé parce que le propriétaire doit rester maître chez lui. Je suis parti de Sainté en 2015 en raison d'une divergence avec le propriétaire. Et de l'OM en avril 2024 parce que je n'étais plus totalement aligné », a répondu Stéphane Tessier.
« À Marseille, il n'y a rien eu de plus agréable que de travailler main dans la main avec Javier Ribalta »
« La complexité du schéma, c'est quand on reproche au DG de s'occuper du foot. Dans n'importe quelle boîte, Haribo par exemple, si le DG ne sait pas comment produire le bonbon, il n'est pas DG. Après, vous vous appuyez sur des experts », a ajouté Stéphane Tessier, qui, à l’OM, a beaucoup apprécié sa collaboration avec Javier Ribalta. « À Marseille, il n'y a rien eu de plus agréable que de travailler main dans la main avec Javier Ribalta (ex-directeur du football). Choisir un joueur, ce n'est pas mon métier, je n'en ai pas les compétences. Mais quand on parle transfert, argent, clause juridique, salary-cap, ça, oui. »