Cyclisme : La question centrale du deal Alaphilippe-Total Energies
Alexandre Higounet

En milieu de semaine, Jean-René Bernaudeau, le patron du Team Total Energies, a confirmé avoir approché Julian Alaphilippe, mais sans aller plus loin en l’état, le coureur ayant encore un an de contrat avec la Soudal-Quickstep. A l’analyse, il n’existe en fait qu’un seul point susceptible de faire obstacle à la faisabilité du deal.

Mardi, dans les colonnes du quotidien Ouest-France, Jean-René Bernaudeau a fait savoir publiquement qu’il était intéressé parJulian Alaphilippe, tout en affichant son pessimisme quant à la faisabilité de l’opération : « Je l’ai appelé et j’ai eu son agent. Julian m’a dit qu’il était sous contrat. Il est hors de question que j’achète sa dernière année (2024), donc ça s’est vite arrêté (les discussions). » Si le pessimisme affiché par Bernaudeau pourrait bien s’inscrire dans une stratégie de négociation avec Patrick Lefévère afin que ce dernier ne cherche pas à négocier l’année de contrat d’Alaphilippe, le fait est que le contexte apparaît beaucoup moins défavorable qu’il n’y paraît sachant que le patron de la Soudal-Quickstep cherche une solution pour son champion français en fin de saison. En conséquence, il va obligatoirement accepter de le laisser libre.

Alaphilippe est-il prêt à renoncer à son année chez Soudal-Quickstep ?

En fait, la vraie question dans le deal Alaphilippe-Total Energies est ailleurs. Ouest-France indique dans son édition de mardi que le double champion du monde est disposé à rejoindre une équipe française. Mais est-il prêt pour cela à renoncer à la dernière année de contrat dont il dispose avec Soudal-Quickstep ? La vraie question est là aujourd’hui pour le Français. Va-t-il accepter de renoncer à sa dernière année au sein de l’équipe belge pour s’engager dès cet hiver au sein de la Team Total Energies ou va-t-il tenter une dernière relance pour quitter Lefévère par la grande porte à la fin de l’année 2024 ?

S’il est libre, la voie est dégagée

Il apparaît en effet certain que si Alaphilippe accepte de renoncer à sa dernière année de contrat au sein de l’équipe belge, alors la voie sera dégagée pour qu’il s’engage au sein d’une autre équipe française, et notamment pour la TotalEnergies, qui a pris position en ce sens de l’aveu de JRB lui-même.

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