Tim Declercq, coéquipier historique au sein de la Soudal-Quickstep, a quitté l’équipe belge cet hiver pour s’engager avec l’équipe Lidl-Trek. Dans les médias belges, il n’a éludé aucune question sur les orientations stratégiques de son ancienne formation, misant tout sur Evenepoel et son ambition dans le Tour au prix de sa formation pour les classiques, et notamment Julian Alaphilippe.
Depuis plusieurs mois, le10sport.com analyse que derrière la dégradation constatée des relations entre Julian Alaphilippe et Patrick Lefévère, le patron de la Soudal-Quickstep, ce dernier ayant à de multiples reprises critiqué le manque de résultats du Français en rapport de son salaire, se cachait la nouvelle politique de l’équipe belge, qui visait à bâtir une équipe totalement axée autour de Remco Evenepoel afin de l’assister dans son ambition de victoire finale au Tour de France, ce qui ne laissait plus guère de place au champion français et conduisait Lefévère à tenter de l’inciter au départ à un an de la fin de son contrat.
Cyclisme : Tour-JO pour Alaphilippe ? Evenepoel répond https://t.co/ILouDdevRx pic.twitter.com/83oQmLgZcN
— le10sport (@le10sport) December 13, 2023
« Tout le monde savait qu’il fallait faire des choix »
Ces derniers jours, Tim Declercq, le grand rouleur historique de la Soudal-Quickstep aujourd’hui chez Lidl-Trek après son départ cet hiver, a répondu aux questions de globalcyclingnetwork.com sur les nouvelles orientations de l’équipe belge et livré comme une confirmation de ce qu’avait pu décoder le10sport.com. Il a notamment affirmé dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Tout le monde savait qu'il fallait faire des choix avec Quickstep, vous avez vu beaucoup de gars partir de l'équipe des Classiques. Ils doivent faire des choix lorsqu'ils ont un budget limité. Ils ont encore de bons gars dans les Classiques, mais on peut dire qu'ils ont déjà fait beaucoup dans ces courses, alors que ce serait épique s'ils gagnaient le Tour ».
« Je ne peux pas dire que Remco n’a aucune chance »
Si ce choix - quand bien même risqué - de privilégier l’opération Tour de France plutôt qu’une quête des classiques, peut se comprendre au travers des mots de Tim Declercq, il n’en reste pas moins qu’il ne tiendra pas longtemps la rampe si Evenepoel connaît en juillet un trou d’air en haute montagne à l’image de ce qu’il avait connu lors de la grande étape pyrénéenne du dernier Tour d’Espagne. Tim Declercq veut croire de son côté à une possible victoire du champion belge, sans pour autant se bercer d’illusion, ce qui tend - malgré tout - à légitimer le questionnement sur la stratégie adoptée par la Soudal-Quickstep : « Je pense qu'il est possible qu’Evenepoel gagne, mais il n'est pas le grand favori. Pogacar et Vingegaard ont toujours une longueur d'avance, mais je ne peux pas dire que Remco n'a aucune chance ».