Alors qu'elle attend avec impatience le départ de l'édition 2025, Marion Rousse fait déjà une annonce pour l'année prochaine. La directrice du Tour de France Femmes révèle effectivement qu'en 2026, les coureuses partiront pour la première fois de Suisse au bord du lac Léman, et surtout le 1er août, ce qui signifie que la Grande Boucle femmes ne sera plus accolée à celle des hommes.
En pleine préparation pour le Grande Départ du Tour de France Femmes qui aura lieu le 26 juillet, Marion Rousse se tourne également vers l'avenir puisque le lieu du départ de l'édition 2026 a également été dévoilé. Et ce sera depuis la Suisse qui accueillera d'ailleurs les deux premières étapes. Mais l'annonce la plus importante concerne le calendrier puisque le Tour de France Femmes 2026 s'élancera le 1er août et sera donc pour la première fois totalement dissocié de l'édition masculine, ce qui enchante Marion Rousse.
Marion Rousse annonce un départ inédit en Suisse
« Une forme d’accélération pour la cinquième édition. Je le vois comme une forme de récompense des quatre premières années où on a œuvré pour atteindre ce niveau. L’UCI nous a aidés à ressusciter cette épreuve qui existait dans les années 1980. Et aller en Suisse là où la fédération à son siège, c’est aussi un signe de remerciement. Si le cyclisme féminin a un vrai statut social, c’est grâce à eux. La Suisse réclamait un Grand Départi depuis 2022 et la première édition. C’était déjà une candidature identique à celle-là et qui mêlait les trois villes de Lausanne, Aigle et Genève. La première étape, qui longera en partie le lac de Neuchâtel, sera pour les puncheuses à cause d’une bosse qui fera des différences. Et on aura la même arrivée qu’en 2022 quand Wout Van Aert avait gagné chez les hommes. La deuxième, qui arrivera à Genève, devrait être pour les sprinteuses », confie-t-elle dans les colonnes du Parisien, avant d'évoquer l'indépendance prise par la Grande Boucle féminine par rapport aux hommes.
«Aller en Suisse là où la fédération à son siège, c’est aussi un signe de remerciement»
« Elle grandit vite, presque trop vite (sourire). Je me revois à la première édition avec toutes mes questions et mes doutes. On se demandait si ça allait fonctionner et susciter l’intérêt. Aujourd’hui, on n’a plus de doutes. Les gens nous ont adoptées. On est dans le paysage du sport. Les nouvelles dates, désormais décalées des hommes, le prouvent. On a plus besoin des hommes pour exister sur le Tour. Les Jeux l’ont montré l’an dernier. Il n’y a plus besoin de la bande-annonce des hommes pour nous lancer. Maintenant, les gens nous attendent. Et il y a une autre raison pour s’éloigner du Tour hommes. Notre événement est trop gros désormais pour être géré en même temps que le Tour hommes. Il faut trop de personnes sur les deux Tours. C’est normal après tout. Avec cette belle croissance, il fallait changer de modèle et prendre notre propre envol », ajoute Marion Rousse.