Cyclisme - Vuelta : Pourquoi il ne faut pas s’inquiéter pour O’Connor
Alexandre Higounet

Ben O’Connor, le leader surprise de cette Vuelta 2024, a concédé plus de 30 secondes hier sur ses principaux rivaux pour la victoire finale, dont Primoz Roglic et Enric Mas. Faut-il y voir le signe d’un début d’affaissement du leader australien de l’équipe Décathlon-AG2R La Mondiale ? Pas forcément. Analyse.

Leader surprise de la Vuelta avec quasiment quatre minutes d’avance au matin de la 11ème étape hier mercredi, Ben O’Connor a de nouveau cédé un peu de terrain dans le final vallonné et exigeant, cédant 35 secondes sur les principaux leaders, à savoir Primoz Roglic, Enric Mas ou encore Richard Carapaz.

« Oui, j’ai passé un mauvais moment »

Au terme de l’étape, le leader australien de l’équipe Décathlon-AG2R La Mondiale reconnaissait qu’il n’avait pas forcément connu sa meilleure journée sur cette Vuelta 2024, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Oui, on peut dire que j'ai passé un mauvais moment ! C'était une arrivée très pentue et il y a pas mal de gars qui étaient super forts aujourd'hui. Ce n'est pas le pire des scénarios, mais je ne suis pas naïf, il y a beaucoup de gars qui sont vraiment dangereux dans cette course. J'ai eu de meilleurs jours et c'est l'histoire de La Vuelta pour moi jusqu'à présent, un bon jour, un jour moyen, un bon jour, un jour moyen... J'espère que je pourrai changer cela et être bon tous les jours ! »

Au sein de l’équipe, on ne s’affole pas

Pour autant, il n’est pas forcément inquiétant de voir O’Connor perdre 35 secondes dans ce genre d’étape sur les meilleurs. Le coureur australien n’a jamais été à l’aise sur les montées raides pour puncheurs, à l’inverse de Primoz Roglic. Il avait ainsi perdu du temps dans ce même type de montée samedi dernier avant de se montrer plus fort que le Slovène le lendemain dans la grande étape de montagne en Andalousie. Interrogé au micro d’Eurosport ce matin, Clément Berthet, coéquipier de Ben O’Connor au sein de l’équipe française, confirmait que dans la formation, on n’était pas inquiet et qu’on savait que la 11ème étape ne correspondait pas au mieux aux qualités du leader australien. Au final, O’Connor est loin d’avoir sombré et garde plus de 3 minutes d’avance sur Roglic. En retrouvant la haute montagne avec ses montées plus longues, l’Australien trouvera un terrain plus à sa convenance.

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