Cyclisme - Vuelta : Gaudu, les mots forts de son équipier
Alexandre Higounet

Après sa victoire énorme lors de la troisième étape de la Vuelta, quelques semaines après avoir connu le gouffre absolu, loin des routes du Tour de France où son équipe n’avait pas voulu l’aligner tellement il était dans le seau, David Gaudu a suscité l’admiration de ses équipiers. Un témoignage fort.

Au fond du trou il y a quelques semaines après son abandon sur le Giro suite à une mauvaise chute alors qu’il comptait beaucoup sur l’épreuve italienne pour se remettre en selle parmi les leaders de Grands Tours, ce qui avait conduit l’équipe Groupama-FDJ à ne pas l’aligner sur le Tour de France, David Gaudu est revenu de nulle part sur la Vuelta, où il vient de décrocher la victoire lors de la troisième étape au sommet d’un talus, devançant Mads Pedersen et Jonas Vingegaard pour lever les bras en costaud.

« Vous ne vous rendez même pas compte d’où il revient »

Après l’arrivée, les équipiers de Gaudu n’ont pas manqué d’exprimer leur joie et leur admiration devant le comeback de leur leader, à l’image du témoignage fort de Brieuc Rolland dans les colonnes du quotidien L’Equipe : « C’est énorme, il revient de... Vous ne vous rendez même pas compte d’où il revient. Il était vraiment au fond du seau il y a quelques semaines, quand je roulais un peu à Nice avec lui. Il a toujours la grinta, toujours l’envie, alors que j’avais peur qu’il l’ait un peu perdue. Il montre encore une fois que c’est un putain de champion et pas une pleureuse. Il s’est tellement fait taper dessus par les médias, par les coureurs. Alors c’est une très belle revanche, je suis super heureux pour lui et fier. Il donne une leçon à tout le monde, un exemple de résilience ».

« J’ai tellement connu de moments galère que je ne suis plus à un près »

Des mots qui ne manqueront pas de toucher le principal intéressé, qui n’en est pas à son premier retour de l’enfer, lui qui avait déjà retrouvé ses jambes l’an dernier sur la Vuelta, terminée à la sixième place au classement général, après un Tour de France traversé comme un fantôme. « J’ai tellement vécu de moments galère dans ma carrière maintenant qu’on n’est plus à un moment galère près », avait-il lancé avec calme et philosophie il y a quelques jours au lancement de cette Vuelta 2025. Une nouvelle sérénité qui pourrait lui être bien utile dans les trois semaines qui viennent...

Articles liés