Cyclisme : « J’ai tellement galéré sur mon vélo », la confession de Marion Rousse
Alexandre Higounet

Interrogé par Eurosport pour évoquer l’édition 2025 du Tour de France féminin, Marion Rousse, la directrice de l’épreuve, s’est félicitée du développement du cycliste féminin par rapport à l’époque où elle était sur le vélo, et où elle éprouvait les pires difficultés à joindre les deux bouts.

A l’occasion d’un entretien accordé à Eurosport pour évoquer l’édition 2025 du Tour de France féminin, Marion Rousse s’est félicitée du développement du cyclisme féminin, n’hésitant pas à comparer avec l’époque à laquelle elle était sur le vélo et peinait à joindre les deux bouts financièrement, alors qu’elles figuraient parmi les toutes meilleures cyclistes hexagonales.

« J’ai vu que je ne pouvais pas en vivre »

Marion Rousse a ainsi déclaré au micro d’Eurosport : « Maintenant, c'est bien, on parle des championnes. Parce que la première année (du nouveau Tour féminin, nldr), on me demandait si ça allait marcher, si c'était cohérent, si le cyclisme féminin était prêt, etc. Mon boulot était de dire : ‘’Ça va être génial’’. Et puis les championnes ont fait le boulot elles-mêmes. J'ai tellement galéré sur mon vélo, j'ai vu que je ne pouvais pas en vivre, j'ai dû arrêter ma carrière tôt… Contribuer à cet essor par ce ’’travail passion’’ de directrice du Tour de France Femmes avec Zwift et en faisant passer le bon message auprès des médias, c'est une fierté ».

« On aime bien faire des passerelles avec le Tour masculin »

Et pour continuer le développement de l’épreuve, Marion Rousse tient à maintenir un lien avec le Tour de France masculin, une stratégie visant à faire bénéficier du prestige et de la notoriété du Tour à sa version féminine. Rousse a ainsi déclaré : « On aime bien faire des passerelles, évoluer main dans la main. C'est sympa d'écrire une histoire qui se prolonge, d'une course à l'autre. C'est un peu comme si le Tour de France était notre grand-frère. On tient à ces clins d'œil, qui ont parfois une dimension historique. Si on a choisi de partir depuis les Pays-Bas en 2024, c'est en partie parce que le premier grand départ du Tour de France masculin à s'être tenu à l'étranger était, déjà, aux Pays-Bas ». Et suivant cette logique, Marion Rousse n’a pas caché qu’elle rêverait de faire arriver l’épreuve à Paris, à l’image du Tour masculin : « Pourquoi pas terminer à Paris, mais il faudrait que le Tour soit plus long. Sur neuf jours, c'est un format de course qui nécessite de conserver le suspense, jusqu'au bout, et arriver dans les montagnes me semble important. Quant à Montmartre… c'était magnifique. C'est dans un coin de notre tête, mais cela implique beaucoup de contraintes que les gens n'imaginent pas. Moi-même, je ne les imaginais pas (sourire). J'étais la première, devant ma télévision, à dire : ’’Pourquoi on passe là ? Je connais une route géniale là-bas etc’’. Depuis, je me suis bien rendu compte de ce qu'engendre l'aspect unique du Tour de France ».

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