L’année dernière, Rudy Gobert a manqué le All-Star Game pour la première fois en quatre saisons. Au cœur d’un transfert majeur pendant l’été, son adaptation à ce nouvel environnement a été compliquée par l’absence prolongée de son partenaire dans la raquette, Karl-Anthony Towns. Quelles attentes placer sur le pivot français et ses Minnesota Timberwolves pour la deuxième année du projet ?
Le pari Rudy Gobert n’a pas encore connu le succès escompté pour les Minnesota Timberwolves. Malgré l’acquisition au prix fort du triple Défenseur de l’année, l’équipe a dû passer par le play-in tournament pour atteindre les playoffs en 2022-2023. L’absence prolongée de Karl-Anthony Towns, qui a manqué 52 matches en raison d’une blessure au mollet, a empêché la franchise de mettre en place le jeu avec ses deux intérieurs. À l’aube d’une nouvelle saison NBA, on peut en attendre davantage du Français et des Wolves.
NBA : Quand les GM prédisent l’avenir de Victor Wembanyama https://t.co/1FRTW43uCM pic.twitter.com/BfeLRFiQkI
— le10sport (@le10sport) October 11, 2023
Cohabiter avec Karl-Anthony Towns
À travers la ligue, le « small ball » et le jeu sans intérieur traditionnel deviennent de plus en plus répandus. Dans ce contexte, l’association de Rudy Gobert et de Karl-Anthony Towns se présente comme un projet audacieux. Les Timberwolves vont à contre-courant des tendances actuelles et doivent encore trouver leur équilibre. Faire rouler ce tandem sera l’un des principaux enjeux de la saison à venir. « Moi et Rudy avions besoin de plus de temps. Évidemment, ma blessure n’a pas aidé, donc ça va faire du bien d’être sur le terrain avec lui », a confié Towns à l'Associated Press. Sur ses 29 matches en 2022-2023, la proportion de tirs près du cercle de KAT a considérablement chuté. Ceux-ci représentaient seulement 30 % de son volume total, soit une baisse de 14 % par rapport à l’année précédente et sa plus faible moyenne en carrière. Cette diminution, qui correspond à l’arrivée de la « Tour Eiffel » dans la raquette, a eu un impact négatif sur sa production. Gobert, lui, a enregistré ses plus faibles moyennes de points (13,4), de rebonds (11,6) et de contres (1,4) des cinq dernières années. Les deux joueurs doivent apprendre à coexister pour garantir leur succès collectif et individuel, tant sur le plan offensif que défensif.
Relever le niveau défensif de l’équipe
La première saison de Rudy Gobert loin du Utah Jazz marquait la première fois depuis 2017 qu’il ne figurait pas sur le podium du titre de Défenseur de l’année, qu’il a remporté à trois reprises en 2018, 2019 et 2021. Les Timberwolves, qui espéraient tout changer avec l’un des meilleurs défenseurs de sa génération, ont encaissé encore plus de points que l’exercice précédent (2,1 de plus toutes les 100 possessions). Pour la deuxième année, le pivot sera certainement déterminé à résoudre ce problème. L’objectif principal sera, bien entendu, la performance collective. Minnesota devra améliorer son bilan à peine positif (42-40) afin de viser une qualification directe en playoffs et dépasser le premier tour. Un but accessible maintenant que Karl-Anthony Towns est en bonne santé, que Rudy Gobert s’est acclimaté et a retrouvé Mike Conley à la mène, et compte tenu des progrès d’Anthony Edwards. « Je pense que nous avons beaucoup évolué individuellement et collectivement, et maintenant je suis vraiment excité d’être de retour ici avec ce groupe », a déclaré Gobert. « Je peux sentir que ce sera une bonne année pour nous. »