Les Français qui se présentent à la Draft NBA
Florian Barré

Il n’y a pas que Victor Wembanyama en France. D’autres prospects nationaux évoluant dans divers championnats ont toutes les chances d’être retenus, au point où la France est, en dehors des États-Unis, le pays phare de la Draft NBA 2023. Petit tour d’horizon sur les basketteurs tricolores qui vont avoir leur chance dans la Grande Ligue dès la saison prochaine.

Il y a une dizaine d’années, bon nombre de Canadiens étaient sélectionnés à la Draft NBA. Aujourd’hui, un autre pays fournit non seulement des joueurs de rôle mais aussi des superstars en devenir. Une génération après Tony Parker, la France regorge de talents et plusieurs joueurs français vont être sélectionnés tout en haut de la Draft ou dans ses environs. Autrement dit, la France est le pays non-Américain phare en ce qui concerne la possibilité d’être drafté en NBA et cela ne concerne pas que Victor Wembanyama.

Les cas Bilal Coulibaly et Rayan Rupert

En plus de Wemby, futur numéro un de la Draft, la France peut compter sur d’autres excellents prospects. Une cuvée inédite pour le pays puisque deux bleuets pourraient aussi se retrouver dans le top 20 d’après la dernière Mock Draft de DraftExpress : Bilal Coulibaly et Rayan Rupert. Le premier est actuellement pressenti 14e mais sa cote n’en finit plus de grimper, au point où Dallas (10e choix de Draft) serait prêt à monter un échange pour récupérer un pick plus haut et ainsi obtenir l’ailier français qui intéresse également Minnesota (9e choix). Alors que pendant longtemps, les différentes mock drafts des sites américains projetaient Coulibaly autour de la 25e place, la cote de la pépite a littéralement explosé au cours des dernières semaines au point même d’attirer l’attention du Wizard Kyle Kuzma.

En ce qui concerne Rupert, l’arrière est projeté au 18e rang toujours selon DraftExpress. Avec une telle position, le prospect français pourrait bel et bien rejoindre le Heat, dernier finaliste malheureux face aux Nuggets. Le Sarthois est donc attendu au premier tour, soit parmi les trente espoirs les plus convoités. Il sort d’une saison dans le championnat australien, lors de laquelle il a atteint la finale avec les New-Zealand Breakers, et compilait des moyennes de 6,6 points et 2,5 rebonds en 19,9 minutes de jeu.

Les autres candidats français

Wembanyama, Coulibaly et Rupert ne sont pas les seuls français inscrits pour la Draft du 22 juin. En plus d’eux, il y avait onze autres noms. Mais certains ont décidé de se retirer ces derniers jours. Ils ne sont plus que sept désormais. Sidy Cissoko, Malcolm Calazon, Nadir Hifi et Enzo Shahrvin s’ajoutent donc à la liste. Seul le premier cité devrait faire partie des sélectionnés. À la 40e place de la mock draft, Cissoko pourrait être un joueur des Denver Nuggets, tout juste champions NBA. Lui connaît déjà bien les États-Unis puisqu’il a évolué cette saison en G League avec la Team Ignite. Initialement projeté plus haut par les médias américains, l’ailier a perdu du crédit du fait de son inconstance. Le Français a encore quelque doute à dissimuler. Parfois à plus de 20 points par match, parfois à 5 unités ou moins, il manque aussi de précision avec ses 64,5 % aux lancers francs et ses 30,4 % à 3-points. En revanche, son physique, sa mobilité latérale et sa compréhension du jeu lui permettent de couvrir plusieurs positions, une qualité très recherchée chez les professionnels. Pour les autres, il faudra espérer avoir tapé dans l’oeil d’une franchise, mais la mission s’annonce coriace…

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