Tennis : Federer, Djokovic... Nadal se lâche sur sa rivalité
Alexis Poch -
Journaliste
Titulaire d'un Master en journalisme sportif, je suis tombé amoureux du tennis dès l'enfance et j'ai toujours aimé lire les belles histoires de ce sport. Aujourd'hui, je souhaite les raconter, profiter de ma passion à fond et être au plus proche des as du circuit.

De retour à la compétition après un an d'absence sur le circuit cette semaine à Brisbane, Rafael Nadal est bien là. Le Majorquin joue comme s'il n'avait jamais quitté le circuit ATP et à 37 ans, le défi physique sera de taille pour lui. D'ailleurs, il s'est livré avant son retour à la compétition sur les difficultés qu'il a rencontrées dans sa carrière, lui qui a forcément été obligé d'adapter son jeu, comme les plus grands champions.

Auteur d'un improbable come-back cette semaine à Brisbane, Rafael Nadal a dû rendre les armes dans son quart de finale vendredi face à l'Australien Jordan Thompson. L'Espagnol est en grande forme et on a pu observer qu'il était peut-être encore plus agressif qu'auparavant, lui qui a beaucoup changé de style de jeu depuis ses débuts. Il est revenu sur ses plus grandes rivalités et les changements qui ont été opérés tout au long de ces années.

Une approche différente

Après avoir révélé dans une interview pour El Pais qu'il a toujours préféré regarder Roger Federer jouer au tennis par rapport à Novak Djokovic, Rafael Nadal a surenchéri en comparant son sentiment au moment d'affronter ses deux plus grands rivaux. « Novak a considérablement renforcé ses points forts, mais n’a pas radicalement adapté son jeu. J’avais une tactique très marquée contre Federer ; il savait ce que j’allais faire, et je savais de quelle manière il allait essayer de se défendre. C’était une partie d’échecs. Et quand on faisait une erreur, on le savait. Avec Djokovic, il n’y a pas ce niveau de stratégie dans les matchs. Il faut jouer à un très haut niveau pendant longtemps pour le battre, c’est différent » estime-t-il.

Federer 2017, l'exemple parfait

En subissant un coup d'arrêt en 2016, Roger Federer a profité de cette pause pour revenir totalement frais avec une tactique un peu différente. Plus titré en Grand Chelem depuis 2012, le Suisse relance totalement sa carrière en étant beaucoup plus agressif, un changement commenté par son grand ami. « Lorsqu’il revient en 2017, après sa blessure, il opère un changement très important. Il se réinvente et prend un autre virage dans son jeu : l’hyper‐agressivité. Ma tactique de punir son revers fonctionne toujours, mais elle a moins d’effet parce qu’il ne me laisse pas faire : il joue très vite. C’est une chose sur laquelle il s’est trompé dans sa carrière : il m’a laissé répéter des coups sur son revers » poursuit l'homme aux 14 Roland-Garros.

Nadal sur la même voie ?

Depuis le début de sa carrière, Rafael Nadal a déjà considérablement changé sa manière de jouer au tennis. A Brisbane, le Majorquin est revenu avec de grandes idées : utiliser son service comme une grande arme et faire preuve de plus d'agressivité pour ne plus se lancer dans de grands rallyes du fond du court. « On n’a rien changé techniquement. Mais il sait qu’il doit être agressif, essayer de ne pas s’enferrer dans de longs rallyes, raccourcir les points. On travaille ça depuis un certain temps déjà. Peut‐être qu’il a besoin de tout ça encore plus maintenant qu’avant, mais ça va prendre du temps » commente Carlos Moya, son entraîneur.

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