Le XV de France perd un allié historique !
Guillaume de Saint Sauveur -
Journaliste
Diplômé d’Ecole de Journalisme à Paris. Spécialisé football, et plus particulièrement sur le mercato. Fan du PSG et du Stade Français.

Alors que le rugby français et plus précisément le XV de France traverse une période délicate marquée par les polémiques extrasportives, les finances de la FFR ne sont pas au mieux. La GMF, partenaire historique depuis près de 40 ans, a d'ailleurs décidé de mettre un terme à cette collaboration. Un départ regrettable au yeux de Didier Codorniou, qui présente son plan de redressement à la présidence de la FFR.

La nouvelle avait été annoncée dès le début de l'année 2024, et elle est actée depuis le mois de juin : la GMF n'est plus partenaire du XV de France. Cette collaboration, qui avait vu le jour en 1985, était pourtant la plus solide de l'histoire de la FFR et lui permettait notamment de pouvoir assurer l'ensemble de ses licenciés. Partenaire de la FFR à hauteur de 5 M€ par an, la GMF n’a pas voulu souscrire à la nouvelle grille de partenariat mise en place par la fédération, et un deal historique prend donc fin au sein du rugby français.

« La FFR n’est pas en faillite »

Dans un entretien accordé à L’EQUIPE ce jeudi, Didier Codorniou se lâche à ce sujet. L’ancienne légende du XV de France, qui vise désormais la présidence de la FFR, dresse d’abord un état des lieux des finances de l’instance et ne se montre pas spécialement inquiet : « Non. J'ai demandé le grand livre pour avoir une analyse plus fine sur les grands équilibres. La FFR a 50 M€ de fonds propres, de la trésorerie, estimée à 68 M€. Elle a des acquis, notamment sur les valeurs immobilières, qui représentent 110 M€ (2). Après, effectivement, entre le GIP et le GIE, c'est là où il y a un déficit structurel. Mais on ne peut pas dire que la FFR est en faillite », explique-t-il, avant d’évoquer la fin du deal historique avec la GMF.

La GMF, un « historique » qui s’en va

« Ce discours est très dangereux pour les partenaires. Certains sont en train de partir, notamment des historiques, comme GMF. La fragilité les a peut-être incités à s'en aller. Comment voulez-vous que les nouveaux, des gros partenaires avec une robustesse financière, viennent à la FFR quand on tient un discours où tout va mal ? », persiste Didier Codorniou. La fin d’une ère pour le rugby français.

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