Rugby : Le Top 14 secoué par une histoire de cocaïne !
Thibault Morlain -
Journaliste
Après s’être essayé à différents sports, Thibault se tourne vers une carrière de footballeur amateur. Au moment de faire un choix entre devenir footballeur professionnel et journaliste, les qualités ont fait pencher la balance d’un côté. Le voilà désormais au sein de la rédaction du 10 Sport, après un diplôme obtenu à l’Institut International de Communication de Paris.

Ce mercredi, la Section Paloise a pu se réjouir de la sélection de 3 de ses joueurs pour disputer le Tournoi des VI Nations avec le XV de France : Theo Attissogbe, Hugo Auradou et Hugo Gailleton. Mais voilà que cette bonne nouvelle a été éclipsée quelques heures plus tard par une histoire liée à la cocaïne. En effet, le contrôle positif de Reece Hewat et la mise à pied de ce dernier ont été annoncés.

Reece Hewat ne devrait pas rejouer de sitôt avec la Section Paloise. Et pour cause… L’Australien a été contrôlé positif à la la benzoylecgonine, principal métabolique de la cocaïne. Le club de rugby qui évolue en Top 14 a alors réagi dans la foulée en prononçant sa mise à pied. « Reece HEWAT a informé la direction de la Section Paloise Béarn Pyrénées de sa notification d’un résultat positif à une substance interdite (la benzoylecgonine, principal métabolique de la cocaïne) lors d’un contrôle opéré fin novembre. Le joueur a reconnu une consommation dans un cadre privé (en dehors de toute présence d’un membre du club). Au-delà de l’immense déception et de la colère que génère cette nouvelle, le club et ses dirigeants expriment avec la plus grande fermeté leur rejet de ce comportement contraire à la loi, aux règles et à l’esprit du sport ainsi qu’à nos valeurs. Le club a renforcé les mesures internes de prévention des conduites addictives. Face à ce fléau, qui frappe chaque jour davantage notre société, le club a la conviction que le monde du sport doit s’engager de façon exemplaire. En attendant, et indépendamment des conclusions de la procédure conduite par l’AFLD, Reece HEWAT a d’ores et déjà été mis à pied à titre conservatoire. Selon les sanctions prononcées par l’AFLD, le club, en sa qualité d’employeur, se réserve le droit de sanctions complémentaires et de mesures disciplinaires. Parallèlement à ces sanctions, le joueur fera l’objet d’un programme d’accompagnement médical adapté », a-t-on pu lire dans le communiqué de Pau sur Hewat.

« C’est une très grande déception »

Directeur général de la Section Paloise, Pierre Lahore a par la suite pris la parole. Interrogé par Rugbyrama, il a alors expliqué à propos de cette affaire concernant Reece Hewat : « C’est une très grande déception. Une déception humaine pour l’individu, pour ses coéquipiers, pour ceux qui vivent avec lui au quotidien. Même si on est très lucides sur certains paramètres, notamment sur l’évolution de la société dans laquelle on vit, on considère que malgré toutes les difficultés, les fragilités individuelles, on se doit de s’éviter ce type de situations. On a annoncé sa mise à pied ? Oui, aujourd’hui, on n’ira pas au-delà. Parce que vous comprendrez aisément qu’on doit respecter aussi la procédure de l’autorité responsable qui est l’AFLD. Celle-ci exercera son droit d’imposer une sanction. Nous, en qualité d’employeur, on a mis en place une procédure disciplinaire qui est la « mise à pied à titre conservatoire ». Il est suspendu de ses activités professionnelles auprès du club. Une fois que l’AFLD aura rendu son verdict, le club affinera son dispositif de sanction. Ça peut aller jusqu’au licenciement ? Aujourd’hui, il y a une clause disciplinaire qui peut s’exercer. Mais on laisse la procédure de l’AFLD aller à son terme avant de poser les choses ».

« Pas question de faire les autruches »

« La première fois que je suis concerné par une affaire comme celle-ci ? Oui. C’est une situation qui n’est pas banale, qui n’est pas prise du tout à la légère, parce que c’est quand même l’un des nôtres qui se retrouvent du mauvais côté de la barrière. Donc, évidemment, cette situation touche tout le monde. Il n’était pas question de faire les autruches. C’est pour ça qu’on a assumé cette situation. Et on la prend en compte de manière, je pense, très ferme. Et on va laisser l’AFLD travailler sereinement. Et le joueur s’est engagé aussi dans une démarche d’accompagnement pour gérer cette fragilité. Et quand l’AFLD aura rendu son verdict, s’exercera le cadre réglementaire des RH », a ensuite confié Pierre Lahore. Affaire à suivre…