Rugby - France 2023 : La polémique enfle pour la Coupe du monde
Axel Cornic

La polémique enfle autour du Comité d’organisation de la Coupe du monde 2023, qui se tiendra en France. L’Equipe a en effet récemment publié une enquête qui n’a pas manqué de faire réagir, puisqu’on y apprend notamment que des membres éminents du Groupe d'intérêt public France 2023 feraient régner la terreur en interne, avec de témoignages assez graves parlant d’insultes et de pression psychologique. Il n’a ainsi pas fallu attendre longtemps avant que la FFR et le Ministère des Sports ne s’emparent de l’affaire.

Que se passe-t-il avec l’organisation de la Coupe du monde 2023 ? Dans une quinzaine de mois la planète ovale va venir sur le territoire français et le XV de France fait figure de favori après son Grand Chelem 2022. Pourtant c’est un tout autre sujet qui inquiète. Ce mercredi, L’Equipe a en effet publié une enquête concernant le climat de travail au sein du Groupe d'intérêt public France 2023, chargé d’organiser cet évènement. Et on est très loin des valeurs tant vantées dans le rugby, puisque les témoignages rapportés par le quotidien sont carrément glaçants. On y décrit en effet Claude Atcher, le Directeur général du GIP 2023, comme une sorte de tyran partisan du « management par la terreur ». « Pour affirmer son autorité, Claude Atcher a besoin de dénigrer, de violenter verbalement. Il ne s'en cache pas » a révélé une source interne. « Il a pour habitude de dire que pour se faire respecter, il faut faire peur. Sa grande spécialité, c'est d'humilier devant tout le monde ». Ses collaboratrice Marie Houzot et Sophie Coste ne sont pas épargnées, puisque des insultes et des mots très crus sont une nouvelle fois cités par L’Equipe, qui a lâché donc une petite bombe à un an et demi de la Coupe du monde.

La FFR et la ministre des Sports entrent en scène

Les réactions se sont multipliées après la publication de cette enquête et la première concerne bien sur le Groupe d'intérêt public France 2023, qui a écrit un communiqué. « L’organisation d’un événement international tel que la Coupe du Monde de Rugby implique, de facto, un rythme de travail soutenu dans des délais particulièrement contraints, qui sont la norme dans le secteur de l’événementiel » écrit le GIP, soulignant l’importance de Claude Atcher dans cette organisation de la Coupe du monde 2023. « Compte tenu des enjeux de la gestion d’un tel événement, le leadership et l’autorité de Claude Atcher sont essentiels pour fixer et tenir le cap jusqu’à la clôture finale de la Coupe du monde de rugby ». Mais cette polémique a surtout attiré l’attention du Gouvernement, puisque la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra s’est saisie de l’affaire en faisant appel à l’inspection du travail et en dénonçant notamment des « éléments préoccupants ». Même chose du côté de la Fédération française de rugby présidée par un Bernard Laporte connu également pour être très proche de Claude Atcher, qui via un communiqué a notamment annoncé : « La FFR s’associe à l’Etat dans sa volonté de faire toute la lumière sur la situation interne ».

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