Rugby : Antoine Dupont abandonné, «c’est une épreuve»
Jean de Teyssière

Cela faisait plus d’un an et demi que la charnière Antoine Dupont - Romain Ntamack n’avait plus été titularisée par Fabien Galthié avec le XV de France. Il faut dire que Ntamack a vécu des derniers mois compliqués, marqués notamment par une rupture des ligaments croisés, l’empêchant de disputer la Coupe du monde 2023. Le duo le plus utilisé par Galthié était donc inexistant et Emile Ntamack, père de Romain, avoue que ces moments ont été durs pour son fils.

Depuis 1995, la charnière Dupont-Ntamack est la plus utilisée avec le XV de France. Mais elle a connu un an et demi d’interruption, la faute à une succession de blessures pour Romain Ntamack. Désormais remis sur pied, ce duo peut reprendre sa route vers les succès. Ce vendredi, les deux joueurs avaient été alignés par Fabien Galthié face au pays de Galles (43-0).

«C’est une épreuve»

Dans une interview accordée au Parisien, Emile Ntamack, le père de Romain, évoque l’absence d’un an et demi de son fils aux côtés d’Antoine Dupont avec le XV de France : « Son absence à la Coupe du monde ? Cela a été dur sur le moment, mais il a rapidement intégré le fait que c’est une partie inhérente au parcours de tout joueur professionnel. Cela lui a aussi fait prendre conscience qu’il faut qu’il se protège, qu’il doit s’écouter, faire attention aux messages envoyés par son corps. Ce n’est pas simple quand il y a cette envie permanente, cette force qui pousse à aller toujours plus loin. C’est une épreuve dans une carrière. Il a très vite basculé sur le travail à effectuer pour revenir. Il n’avait pas le choix, c’était ça ou se laisser abattre. Évidemment, au moment de la blessure, quand il a compris qu’il ne pourrait pas disputer la Coupe du monde, il y a eu un sentiment d’injustice, il s’est posé des questions. » 

«Il y a eu la douleur de voir les copains partir à la conquête de leur rêve»

« Mais il faut voir le bon côté des choses. Cela forge le caractère, le mental. C’est une remise en question profonde qui permet de progresser. Le manque s’est installé à un moment. Il y a eu la douleur de voir les copains partir à la conquête de leur rêve, poursuit-il. Personne ne peut se mettre à sa place, mais c’est aussi du carburant pour la suite. On peut toujours se dire : pourquoi moi ? Pourquoi pas le voisin ? On passe par une phase d’acceptation et puis on se dit : qu’est-ce qu’on fait ? Et les choses se remettent en place ensuite. »

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