Avant le troisième match du XV de France dans cette poule A de la Coupe du monde face à la Namibie (21h), Le10sport a rencontré Abdelatif Benazzi à l’évènement XV de Légende organisé par Canon. Le vice-président de la FFR se félicite des débuts français et se projette vers la suite de la compétition, écartant tout scénario de la peur.
On attendait ça depuis quatre ans. Troisième meilleure nation au classement World Rugby, la France accueille chez elle les meilleures nations de la planète ovale pour la Coupe du monde. Fabien Galthié et son équipe figurent parmi les favoris et Abdelatif Benazzi, vice-président de la FFR a répondu à nos questions avant la rencontre face à la Namibie.
EXCLU - XV de France : Dupont «fait partie des meilleurs, mais...» https://t.co/Wuvo46HCpf pic.twitter.com/h6QHRTQzHV
— le10sport (@le10sport) September 21, 2023
La Coupe du monde a débuté de la meilleure des façons pour le XV de France, qu’avez-vous pensé de ce premier match contre la Nouvelle-Zélande (27-13) ? La France a répondu aux attentes des supporters. C’est un match légendaire que tout le monde attendait et qui a donné le ton pour l’équipe de France en termes d’assurance. Ça a été difficile pendant une mi-temps, mais ensuite l’équipe a su assumer toute cette pression, toutes les attentes qui étaient là depuis des mois. Tous les voyants étaient au vert : victoire, l’audimat avec 16 millions de spectateurs, le stade plein. Gros point positif par rapport à 2007, puisqu’on avait perdu le premier match cette année-là
Tout n’a pas été parfait tout de même lors de la deuxième rencontre contre l’Uruguay (27-12). Certains ont même commencé à parler d’un scénario catastrophe. Vous pensez que c’est possible ? Je ne pense pas du tout qu’on risque de se faire éliminer. Une Coupe du monde c’est long, il faut savoir gérer match par match, semaine par semaine. Il y a eu ce petit couac avec la décompression après la victoire contre les Blacks, avec une équipe modifiée où chacun voulait amener sa pierre à l’édifice. On s’est un peu désolidarisé sur le plan collectif. On a retenu la leçon, maintenant il faut respecter l’Italie et la Namibie. Il faut faire jouer les titulaires et avoir l’équipe type face à la Namibie ce n’est pas plus mal. Ce genre de petits avertissements, vaut mieux que ça arrive tôt dans la compétition, pour pouvoir mieux les gérer. Ces équipes-là attendent les Coupe du monde pour se faire voir une fois tous les quatre ans, elles ont faim.
En cas de victoire bonifiée ce jeudi soir, le XV de France pourra totalement se tourner vers ce dernier match de la poule A face à l’Italie, avant un potentiel quart de finale contre l’Afrique du Sud, l’Irlande ou encore l’Ecosse, trois des cinq meilleures équipes mondiales. Est-ce un danger ? L’équipe se prépare depuis des mois, il n’y a pas à avoir peur. On savait qu’on allait rencontrer l’une des deux meilleures équipes mondiales avec l’Irlande et l’Afrique du Sud, mais dans une Coupe du monde il faut être prêt. Avoir gagné ce premier match face aux All Blacks et ensuite avoir trois semaines avec des équipes respectables mais qui nous permettent de faire tourner pour préparer un choc en quart de finale, on s’estime par rapport à ce programme. Maintenant pour gagner la Coupe du monde, il faut gagner contre toutes les équipes. Et éliminer un prétendant dès les quarts... plus tôt vous le faites et plus tôt vous allez vers le sacre. Ce n’est pas une inquiétude, au contraire, on cherche ce genre de confrontations ! On ne cherche pas à calculer et d’ailleurs, si vous êtes calculateur vous n’allez pas la gagner. Il y a certes des équipes très fortes, mais j’ai confiance en cette équipe de France