Alors que Ferrari s’était battu avec McLaren jusqu’aux derniers instants de la saison 2024 pour le titre du champion du monde des constructeurs, la Scuderia a lâché l’affaire bien plus tôt que prévu pour cette saison. Un choix purement stratégique assumé par Frédéric Vasseur qui, au micro de Canal+, reconnaît avoir fauté et pesé sur l’aspect psychologique des pilotes de son écurie.
Lewis Hamilton était la grosse attraction du début de la saison 2025 en Formule 1. Après plus d’une décennie passée chez Mercedes, le septuple champion du monde réalisait son rêve de gosse : conduire la monoplace de Ferrari. Cependant, la Scuderia a rapidement dressé un constat clair sur les manques de la voiture au niveau des performances vis-à-vis de la concurrence.
«Je pense que c’était le bon choix»
Ce qui a poussé Frédéric Vasseur, team principal de Ferrari, à miser non pas sur le développement de la SF-25, mais plutôt sur la prochaine monoplace avec la nouvelle réglementation mise en place en 2026. « Le début a été très dur parce qu’on est arrivés à Bahreïn, on a vu qu’on était nettement derrière McLaren. Course 2, on est déclassés, on perd 30 points par rapport à nos compétiteurs. On s’est retrouvés après quatre ou cinq courses en se disant que… pas que le championnat était mort parce que Red Bull a montré que c’était possible, mais quasiment impossible pour le championnat équipes au moins. Et puis, il y avait un projet complètement différent en 2026 avec une capacité de développement qui est plus importante en 2026 qu’en 2025. Donc, je pense que c’était le bon choix ».
Vasseur avoue avoir sous-estimé «l’impact psychologique que ça a sur tout le monde»
Pour Canal+, l’ingénieur français qui s’était battu jusqu’au dernier Grand Prix de la saison 2024 avec McLaren pour le championnat du monde constructeur, explique avoir minimisé le poids que sa décision stratégique allait avoir sur le reste de l’écurie et notamment les pilotes que sont Lewis Hamilton et Charles Leclerc. « Après, ce que j’ai probablement sous-estimé, et ça c’est ma responsabilité personnelle, c’est l’impact psychologique que ça a sur tout le monde. Parce que quand on ne se développe pas pendant six mois, je pense que toutes les équipes se rendent compte que les courses vont être forcément de plus en plus dures. Et je ne dis pas qu’on abandonne parce qu’on abandonne pas quand on est chez Ferrari et qu’on abandonne pas quand on fait de la F1. Mais quelque part, on n’était pas dans la dynamique de Mercedes et Red Bull qui ont continué à se développer cette saison ».