Boxe : Le mea-culpa de Tony Yoka !
A.C.

Attaqué notamment par Raphaël Tronché, suite à son message sur les violences aux États-Unis, Tony Yoka a tenu à s’expliquer. 

Parfois, il vaut mieux tourner son pouce sept fois... avant de poster sur les réseaux sociaux. C’est le cas de Tony Yoka. Auteur d’un message assez virulent au sujet de la mort de George Floyd aux États-Unis, le boxeur a exhorté à la violence. Cela a rapidement soulevé la polémique et notamment provoqué la colère de Raphaël Tronché. « Il a posté sur ses comptes Instagram et Twitter "brûlez tout, niquez tout" après l'assassinat de George Floyd. C'est scandaleux ! Ce mec est un porte-voix grâce à sa notoriété médiatique, mais il s'en sert pour délivrer un message de haine. En incitant les jeunes à la violence, il casse tout le travail de fond des éducateurs, bénévoles et médiateurs » a expliqué, dans les colonnes de L’Équipe, l’ancien champion de France des poids-lourds. « Qui ira éteindre les incendies que Yoka incite à allumer ? C'est lui qui ira réparer les arrêts de bus fracassés ? Lui qui ira calmer les jeunes des quartiers ? Ce sont tous ces valeureux gens de terrain qui iront réparer les pots cassés du fait du tweet de Tony Yoka ». 

« Je me suis rendu compte que ma voix portait » 

Face à la polémique grandissante, Tony Yoka a tenu à s’expliquer, via son compte Twitter, ce mercredi. « Mon message a fait beaucoup parler, en positif comme en négatif. J’ai écrit ce message à 6h du mat après avoir passé la nuit à regarder ces vidéos. J’ai eu la rage, la haine. Je ne veux pas que cette situation se reproduise avec mes fils, sachant que je vis 70% du temps dans ce pays (les États-Unis, ndlr). Mais après ces quelques jours, je me suis rendu compte que ma voix portait. J’ai toujours été et je serai toujours contre toute forme de racisme. Quelles que soit les origines, la couleur, la religion, l’orientation sexuelle (etc) que nous avons, nous sommes tous égaux et nous devons tous nous accepter » a écrit Yoka. « J’ai reçu tellement de messages d’amour que je me suis demandé si la rage que je porte sur le racisme était plus forte que l’amour que j’avais pour mon prochain. L’histoire nous montre que même si c’est encore grave, nous progressons alors je prônerai désormais l’amour plutôt que la haine. La culture plutôt que l’ignorance et l’unité plutôt que la division. Jamais je n’ai pointé du doigt la police, car il faut du courage pour en être, mais c’est le système qu’il faut changer. Ne pensez pas que je regrette de m’être exprimé. Je regrette seulement qu’au lieu de rassembler, mon message a divisé alors que tout ce que je prône c’est l’unité. Je suis un fruit de ce mélange, blanc/noir, France/Congo par mes parents. Je pousserai toujours les petits frères vers plus d’éducation car c’est comme ça que l’on arrivera à une justice pour tous ». 

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