Médaillé de bronze sur 1 500 mètres en 2013, Simon Denissel est l’un des espoirs du demi-fond tricolore. Après deux saisons compliquées, l’athlète du Team Caisse d’Epargne reconstruit les bases d’une carrière qu’il veut à nouveau voir décoller. Avec une étape à Rio, l’un de ses grands rêves…
Vous n’êtes pas le plus connu des athlètes du Team Caisse d’Epargne. Ça été facile de se faire une place au milieu de tout ce groupe d’athlètes parfois très médiatisé ? Oui, parce qu’il n’y a que des bonnes personnes dans ce Team Caisse d’Epargne. C’est vrai qu’à la base, on ne se connaît pas. Certains, je les ai souvent vus à la télévision. Mais on a appris à se connaître, au rythme des rencontres et des réunions que la Caisse d’Epargne organise. Des affinités se sont créées naturellement. Je pense notamment à Titi, Thierry Omeyer, qui peut paraître un peu bourru au premier abord mais qui est un mec génial. J’ai aussi beaucoup discuté avec les triathlètes, parce que leur approche, leur entraînement m’intéresse. Ce Team, c’est l’occasion d’échanger sur des thématiques communes : l’entraînement, la souffrance, les sacrifices… On se sent moins seul ? C’est exactement ça ! On se rend compte qu’on n’est pas seul dans ces situations. Encore plus dans une année aussi importante, avec les Jeux. 2013 a été l’année de la révélation pour vous. Ensuite, la confirmation a été plus difficile, avec plusieurs blessures. Est-ce que vous avez douté ? Non, je n’ai pas douté. Je sais que la base du travail est faite, que je peux m’appuyer là-dessus et il n’y a aucune raison que je ne puisse pas revenir. Je rentre dans la force de l’âge, les chronos, je les ai déjà fait, donc aucune inquiétude, ça va être bon. Psychologiquement, ça reste quand même une épreuve, dans laquelle il ne faut pas lâcher au risque de sombrer et de ne plus jamais revenir ? Psychologiquement, on prend un coup, c’est vrai. C’est souvent dur à gérer, lorsqu’on fait de belles performances, de ne pas confirmer. On peut penser que ce qui est fait est acquis, mais chaque performance est systématiquement remise en cause par celle que l’on doit faire ensuite. Rien n’est acquis, rien.
« La clé pour s’en sortir ? Courir libéré »
Et courir avec cette pression du résultat, ce n’est jamais simple… C’est la clé pour s’en sortir : courir libéré. Le corps et l’esprit sont liés, donc la pression qui arrive dans la tête peut se répercuter physiquement. Donc quand ça ne passe pas à l’entraînement, ou en compétition, la priorité c’est de prendre du recul, de se relâcher. Il faut parfois se mettre des échéances plus légères, pour régénérer la machine et taper fort quand ça revient. Est-ce que c’est prévu dans votre préparation d’avoir des conditions adaptées, optimales ? Nous partons en stage de deux semaines, début juin, en Afrique du Sud. Je pense que pour avoir de bons repères, ce pays dispose des conditions optimales d’entraînement. Ensuite, dans votre viseur, il y aura Rio… Les Jeux de Rio, ce serait le top ! Ce serait une véritable chance de pouvoir y participer. Mais si j’y vais, pas question de faire de la figuration pour simplement montrer le maillot. Il faut y aller pour briller, pour faire quelque chose. C’est l’état d’esprit du groupe France, c’est exceptionnel. C’est vraiment quelque chose de particulier, à vivre, je pense. Manger ensemble, vivre ensemble, partager cet événement, cette médiatisation, faire des rencontres incroyables… Vraiment, ce serait top d’y être. Pour suivre toute l’actualité du Team Caisse d’Epargne, rejoignez le groupe Facebook !