JO RIO 2016 - Paule Baudouin : « Les Jeux ? On ne peut pas avoir envie d’autre chose… »
Alexis Bernard -
Rédacteur en chef
Footballeur presque raté, j’ai choisi le journalisme car c’est l’unique profession qui permet de critiquer ceux qui ont réussi. Après avoir réalisé mon rêve de disputer la Coupe du Monde 2010 (en tribune de presse), je vis de ma passion avec le mercato et les grands événements sportifs comme deuxième famille.

Après une année 2015 compliquée, ponctuée par son départ de Metz, Paule Baudouin veut retrouver le terrain et l’adrénaline du très haut-niveau. Pour l’arrière tricolore membre du Team Caisse d’Epargne, Rio est plus qu’un rêve : c’est une raison de s’entraîner et de souffrir tous les jours.

Quand je vous dis « Team Caisse d'Epargne », quelle est la première image qui vous vient en tête ? Je vois une équipe. Et je fais partie de cette belle équipe. Une équipe au complet, avec de nombreux athlètes. On a eu l’occasion de tous se retrouver donc ça me permet d’avoir de belles images en tête. J’ai vraiment l’impression de voir une famille. Nous discutons souvent par mail. La plus belle rencontre que vous ayez faite dans ce team ? Il y a beaucoup, difficile de choisir… Mais c’est vrai que c’est le propre de ce Team : découvrir d’autre sportif et d’autres disciplines. Je m’intéresse un peu plus au sport individuel, dans la mesure où je pratique une discipline collective, car ça m’intrigue. J’ai commencé par le foot, je suis arrivée au hand, donc je suis curieuse de connaître leur mode de fonctionnement. J’ai pu découvrir des athlètes comme Simon Fourcade, Valentin Lavillenie, Pierre-Ambroise Bosse. Des garçons vraiment cool. L’année 2016 résonne comme un nouveau départ pour vous. Soulagée ? Oui, un peu. Mais le plus dur commence aussi. Je me bats pour pouvoir retrouver une place en équipe de France. Début mars, l’équipe de France était en Allemagne. Je n'ai pas pu aller les voir mais j'ai pu parler à quelques filles par téléphone. C’est assez étrange d’avoir ce rôle d’observatrice. Pour tout vous dire, ça fait un peu mal au cœur…

Paule Baudouin : « Si Usain Bolt veut se tester en un contre un, je suis là, quand il veut (rire) »

Vous avez vécu une période compliquée. Désormais, votre mot d’ordre au quotidien, c’est : « place au jeu » ? C’est exactement ça : place au jeu ! Je veux tout donner, mon engagement pour arriver à mes fins, répondre à mes objectifs, sera total. Le choix final ne m’appartient pas mais je ferai tout pour y arriver. Et si ça ne tenait qu’à moi ? Je me sélectionnerai (rire). Les Jeux de Rio : un rêve ? Les Jeux, c’est mythique… J’en ai déjà connu deux et je peux vous dire qu’on ne s’en lasse pas. Alors, quand vous voyez que Rio est juste-là, devant vous, devant vos yeux, franchement, on ne peut pas avoir envie d’autre chose. Est-ce qu’il y a un athlète que vous rêver de croiser à Rio ? Pourquoi ? J’ai déjà croisé Kobe Bryant. Ah mais je suis restée figée… Je l’ai regardé, j’ai bloqué. En plus, j’ai été la première de l’équipe à le voir. Je ne trouvais pas de mot… On a pris quelques photos. Et je peux vous dire que celles que j’ai prise, demandez aux filles, elles étaient toutes coupées ! Sinon, il y a Usain Bolt, bien sûr. C’est la star… Et s’il veut se tester en un contre un, je suis là, quand il veut (rire).

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