Cette saison, Ferrari est revenu sur les devants de la scène. Mais tout n’a pas toujours été très simple pour la Scuderia ces dernières années. L’écurie italienne a connu un gros passage à vide entre 2019 et 2020. Alors que Ferrari connaît une saison plus paisible cette année, Mattia Binotto est revenu sur ces grandes difficultés qui ont permis à l’équipe de se reconstruire.
Cette année, Ferrari semble être revenu sur les devants de la scène en Formule 1. L’écurie italienne se bat pour le titre, que ce soit chez les pilotes avec Charles Leclerc, ou constructeur contre Red Bull. Mais tout n’a pas été très simple pour Ferrari ces dernières années. La Scuderia a fait face à de grandes difficultés avec le développement de sa voiture, ce qui a conduit l’équipe à des résultats nettement moins bons en 2020. Ferrari a terminé à la sixième place du classement constructeur, tandis que Charles Leclerc et Sebastian Vettel avaient terminés la saison respectivement à la huitième et treizième place. Alors que la Scuderia vit désormais une saison plus facile en 2022, Mattia Binotto est revenu sur cette année 2020 très délicate en fournissant quelques explications.
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— le10sport (@le10sport) May 30, 2022
Un développement défaillant a conduit Ferrari à de faibles résultats en 2020
« Un problème lié à l’exploitation moteur pour expliquer les mauvais résultats en 2020 ? La façon d’exploiter le moteur était suffisamment puissante pour que nous ayons un désavantage significatif l’année suivante que nous ne nous attendions pas à avoir. Cette année-là, Ferrari n’était pas la seule à perdre de la puissance sur la grille. La plupart des constructeurs ont perdu de la puissance à ce moment-là. Mais nous étions ceux qui perdaient le plus de puissance et cela nous a fait passer d’un avantage à un net désavantage. En plus de cela, nous avons conçu la voiture 2020 en pensant que nous avions un avantage sur l’unité de puissance, nous l’avons donc conçue pour beaucoup d’appuis, acceptant beaucoup de traînée. Lorsque les performances du moteur se sont évaporées, nous nous sommes retrouvés avec une voiture très lente dans les lignes droites. La voiture n’a pas été correctement conçue avec les bons objectifs de puissance, disons-le ainsi, a d’abord avoué le directeur de la gestion sportive de Ferrari dans des propos rapportés par Nextgen-Auto avant de s’attarder sur le développement de la voiture même. 2020 ? Nous n’avons pas eu l’occasion d’améliorer la voiture pendant la saison elle-même. Ce fut un moment difficile, car je ne pense pas que les fans l’aient compris - ou, de manière générale, les gens qui regardent la F1. »
Ferrari a travaillé sur sa culture pour revenir au top
Mais malgré une année très compliquée avec des résultats décevants, Ferrari a continué d’accorder sa confiance à Mattia Binotto : « La confiance que Ferrari m’a accordé ? A l’époque, notre PDG était Louis Camilleri et il avait la vision, il comprenait que le plus important était de donner de la stabilité à l’équipe. Il a compris que nous avions déjà entamé un processus de construction. » Par la suite, Ferrari a fait tout son possible pour changer de culture afin de garantir des résultats plus stables et une meilleure cohésion d’équipe : « Une culture sans reproche ? Nous avons beaucoup travaillé là-dessus. Cela prend l’erreur davantage comme une opportunité de tirer une leçon, plutôt que de blâmer et de pointer du doigt. Il s’agit d’être assez courageux pour entendre, écouter et faire quelque chose qui est vraiment ouvert d’esprit. Il s’agit de travailler en équipe, un seul individu comprenant la responsabilité commune. (...) L’équipe, c’est les gens, la culture, les outils et la méthodologie. La voiture est simplement le produit de l’équipe, à partir de 2017 on avait une bonne base, mais pas avec la bonne expérience, les bonnes compétences et les bons outils. Depuis lors, étape par étape en passant par 2019, 2020, nous sommes arrivés là où nous en sommes aujourd’hui. » Tout cela semble avoir porté ses fruits au vu de la saison actuelle de Ferrari, qui a su aussi bénéficier au maximum du changement de réglementation.