S’il est considéré comme l’un des meilleurs pilotes du plateau, Fernando Alonso attend toutefois son troisième titre mondial depuis 10 ans. Mais il ne regrette rien de sa carrière.
Double champion du monde avec Renault en 2005 et 2006, Fernando Alonso était annoncé avec un immense avenir. Mais dix ans plus tard, le pilote espagnol court toujours après un troisième sacre. Réputé pour être toujours au mauvais endroit au mauvais moment, Alonso est passé à côté du titre avec McLaren en 2007 pour un point avant d’être triple vice-champion du monde en cinq années chez Ferrari. La carrière de l’actuel pilote McLaren-Honda semble extrêmement frustrante, mais il se satisfait d’avoir obtenu le respect des autres pilotes.
« Pour les médias, seuls les titres comptent »
« Depuis mes saisons passées à la Scuderia, j’estime que j’ai plus de respect dans le paddock que jamais. J’ai gagné deux championnats, mais je dois admettre que la Renault était très bonne en termes de fiabilité cette année-là [2005] comparée à la McLaren. Et l’année d’après, les pneus Michelin étaient plus performants que les Bridgestone (qui équipaient la Ferrari de Michael Schumacher, ndlr). Il n’y a donc pas que les titres qui comptent en F1. Il y a aussi le respect. Regardez Gilles Villeneuve, c’est l’un des meilleurs pilotes de l’histoire de Ferrari alors qu’il n’a pourtant jamais gagné le championnat. Pour les médias, seuls les titres comptent, mais j’estime qu’avoir le respect de vos pairs importe aussi. D’autant plus que pour gagner en F1, vous devez surtout être dans la bonne voiture au bon moment. Mais quand les gens parlent de vous en bien et vous respectent même quand vous êtes dans la mauvaise voiture au mauvais moment, cela est plus important que de gagner un titre. Ce respect, ce prestige, est plus important que des titres », confie-t-il à AS.