La révolution se poursuit chez Alpine et elle avait commencé avec l'éviction de Laurent Rossi. Le dirigeant français était loin de faire l'unanimité aussi bien auprès des fans de l'écurie que des anciennes légendes. Alain Prost n'est pas tendre avec lui.
Il y a du changement à tous les étages au sein de l'écurie Alpine ces derniers jours. Une vague de licenciement déferle sur la formation tricolore et elle avait fait une première victime avec Laurent Rossi, l'ex-patron. Très critiqué depuis son intronisation il y a dix-huit mois, il ne s'était pas fait que des amis. Alain Prost faisait partie de ceux qui ne croyaient pas en lui et il lui a glissé un tacle au moment de faire le point sur la situation d'Alpine pour L'Equipe.
F1 : Alonso n’y arrive plus, il attend une révolution https://t.co/bcDvLI6eOA pic.twitter.com/tDz86BflFn
— le10sport (@le10sport) July 29, 2023
«Un dirigeant incapable qui pense pouvoir surmonter son incompétence par son arrogance»
« Durant mes années chez Renault, combien de fois ai-je entendu dans les couloirs du siège à Boulogne-Billancourt, que la F1 était un sport simple qui pouvait être dirigé de la maison par des hommes en place. Grossière erreur comme le prouve le dernier des dirigeants Laurent Rossi, dont Luca de Meo s'est séparé il y a une semaine. Laurent Rossi est le plus bel exemple de l'effet Dunning-Kruger, celui d'un dirigeant incapable qui pense pouvoir surmonter son incompétence par son arrogance et son manque d'humanité à l'égard de ses troupes. Celui qui fut le patron d'Alpine pendant dix-huit mois a cru avoir tout compris d'entrée alors qu'il s'est totalement fourvoyé. Son management a brisé l'élan qui avait été mis en place depuis 2016 pour arriver à ces podiums (2020) et cette victoire (2021, en Hongrie) », a lâché Alain Prost. Il espère désormais un rebond d'Alpine.
Prost veut y croire
« Il faut espérer que la décision prise vendredi de changer d'autres têtes sera un électrochoc salutaire pour l'écurie. Si vous regardez quand Renault connut le succès, vous trouverez un homme, Flavio Briatore, et un pilote de légende, Fernando Alonso, soutenu par un management (Patrick Faure, Louis Schweitzer) qui à l'époque appliquait cette philosophie de la prise de décision rapide par des spécialistes. Amusant de voir que les dirigeants de la F1 sont souvent invités à des conférences sur le management par les grands groupes afin de parler de réactivité et de souplesse. Rarement l'inverse... », a-t-il ajouté.