F1 - GP de France : Rosberg soutient Leclerc et allume Ferrari
Hugo Chirossel

Alors qu’il partait de la pole position dimanche lors du Grand Prix de France, Charles Leclerc a été contraint d’abandonner lors du 18e tour, la faute à une sortie de piste. Le pilote Monégasque a directement assumé son erreur, un choix qui n’est pas au goût de Nico Rosberg, pour qui la faute revient à Ferrari.

Nouvelle désillusion pour Ferrari. La Scuderia était pleine d’espoir au départ du Grand Prix de France dimanche dernier, grâce notamment à la pole position de Charles Leclerc. Une place qu’il a réussi à conserver un moment, malgré les assauts de Max Verstappen. Mais dans le 18e tour, le pilote Monégasque est parti à la faute, l’obligeant à abandonner. Une opportunité que le Néerlandais n’a pas laissé passer et qui lui a permis de remporter la course, son 27e succès en carrière en Formule 1.

« Je ne mérite pas de remporter le championnat »

Charles Leclerc de son côté a totalement assumé son erreur : « je n'ai pas encore regardé les datas mais il n'y a rien eu de spécial, c'était juste une erreur », a-t-il confié aux médias à l’issue du Grand Prix. « C'est bizarre la façon dont je la perds mais c'est moi. On fera les comptes en fin de saison mais c'est sûr que s'il nous reste 25-30 points, avec l'erreur d'Imola aussi, on sait d'où ça viendra. Je ne pourrai m'en prendre qu'à moi. On verra à la fin, mais si je reste à ce niveau-là je ne mérite pas de gagner le Championnat. Enfin le niveau est très haut mais bon deux erreurs ça fait mal. Il faut quand même qu'on analyse ce qu'il s'est passé avec la voiture car je n'arrivais pas à mettre la marche arrière. Mais ce sont des détails, il ne faut pas mettre la voiture dans le mur déjà. »

Rosberg soutient Leclerc…

Des paroles qui n’ont pas plu à Nico Rosberg. Pour l’ancien pilote Mercedes, sacré champion du Monde en 2016, la réaction du Monégasque était précipitée. D’après lui, le problème n’est pas Leclerc, mais bien l’écurie Ferrari dans son ensemble. « Je pense vraiment que c’était prématuré de la part de Leclerc de prendre sur lui la responsabilité de l’accident. Parce que c’est vraiment très inhabituel que ça se passe comme ça, parce que vous n’êtes même pas en train de pousser au maximum, vous économisez vos pneus. Pour que l’arrière se mette à bouger comme ça… c’est exactement le moment où le vent vient de l’arrière, et si vous avez une rafale malchanceuse ou quelque chose comme ça, ça peut soudainement vous enlever 20 % de votre appui aérodynamique à ce moment-là. »

Et remet la faute sur Ferrari

Que ce soit en termes de fiabilité ou de stratégie, Rosberg soupçonne plutôt une erreur de Ferrari : « que s’est-il passé avec le moteur, voire la pédale ? », s'est-il interrogé. « Il suffit d’une petite coupure ou de quelque chose qui peut faire sortir l’arrière. Je pense vraiment qu’ils doivent prendre le temps de se pencher sur la question, car je ne peux toujours pas croire qu’il s’agisse d’une erreur du pilote. » L’ancien pilote Mercedes ne comprend également pas la gestion de Carlos Sainz. « Je secouais la tête en voyant la stratégie de Ferrari pour Sainz. Que diable font-ils là ? Tout d’abord, il était au milieu d’une énorme bataille sur la piste et toute son équipe ne regardait plus ça, ils étaient à faire leurs calculs sur le timing des arrêts aux stands. Ils lui parlaient comme au milieu de l’action. Je me suis dit, les gars, qu’est-ce que vous faites ? »

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