Le Grand Prix de France était le théâtre du douzième épisode de cette saison de F1. Le duel Charles Leclerc - Max Verstappen était très attendu, mais il a vite tourné au vinaigre. Dans un circuit Paul Ricard surchauffé dans les tribunes et sur la piste (57°C ressentis), le Monégasque a une nouvelle fois jeté l'éponge. Cette fois-ci, pas d'erreur de stratégie le concernant, simplement une grosse faute de pilotage qui l'a envoyé dans les pneus lors du 18ème tour.
Ce dimanche se tenait au Castellet, dans le Var, la 1 069ème course de l'histoire de la Formule 1. À cette occasion, un nouveau duel Leclerc-Verstappen devait avoir lieu grâce à leur performance en qualifications la veille. Charles Leclerc (Ferrari) avait décroché la 16ème pole position de sa carrière, devançant le champion du monde et leader du championnat Max Verstappen (Red Bull). Mais tout ne s'est pas passé comme prévu pour le pilote monégasque qui a dû prématurément mettre fin à sa course suite à une sortie de piste dont il est le seul responsable. Leclerc voit désormais ses chances de titre s'éloigner...
Le cri de rage de Charles Leclerc à la radio après son abandon ??#FrenchGP ?? | ▶️ https://t.co/t7uFs3yVeh pic.twitter.com/rBLdIqVlIT
— CANAL+ F1® (@CanalplusF1) July 24, 2022
« Il s'agit d'une erreur de Charles »
Bien trop souvent trahi par les stratégies douteuses de son écurie cette saison, Charles Leclerc ne peut s'en vouloir qu'à lui-même cette fois-ci. Le pilote Ferrari est sorti de piste dans le 11ème virage du 18ème tour de ce Grand Prix de France remporté par Max Verstappen. Le Monégasque l'avouait une fois sorti de sa monoplace, de retour sur le paddock. Son directeur sportif, Mattia Binotto, revient sur cet accident. « Il n’y avait pas un problème avec l’accélérateur en lui-même, rien à voir avec l’Autriche. Ce qui est arrivé en Autriche est très simple : il y avait un ressort qui était un peu collant, tout simplement, et nous avons fait le nécessaire pour que le problème ne se répète pas à l’avenir. Il s’agit d’une erreur de Charles, mais je pense que ça peut arriver. Ca n’enlève rien à ses qualités de pilote, il est fantastique. Mais il a commis une erreur », constate Binotto dans des propos relayés par Nextgen Auto.
« Il avait le pied sur l'accélérateur »
Le directeur sportif de la Scuderia ne s'arrête pas là. Il continue de défendre le travail de son équipe en précisant bien qu'il s'agit d'une erreur de pilotage et en aucun cas un problème mécanique. Dans un premier temps, Charles Leclerc s'était emporté suite à son crash en hurlant dans son casque et en rejetant la faute sur son écurie, or Binotto précise qu'au moment de cet échange, le pilote avait enclenché la marche arrière. « Il avait enclenché la marche arrière pour essayer de s’extraire de la barrière. Il avait le pied sur l’accélérateur, il ne sentait pas suffisamment de couple moteur, mais il n’y avait rien de mal sur la voiture », souligne Binotto.
« Si je continue comme ça, je ne mérite pas ce titre »
Charles Leclerc est resté lucide quelques minutes après son accident et n'a pas voulu rejeter la faute sur son écurie afin d'éviter de nourrir d'éventuelles tensions. « Je n’ai pas encore vu les données, je ne sais pas si j’ai eu un problème d’accélérateur, mais je ne crois pas. C’était ma faute. Je n’ai juste pas réussi à mettre la marche arrière, mais c’est un détail. Si je continue comme ça, je ne mérite pas ce titre. S’il me manque 25-30 points en fin de saison pour le titre, entre ma faute à Imola et celle-ci, je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même », déplore Leclerc.