F1 : Charles Leclerc laisse éclater sa colère contre Ferrari à Silverstone
Baptiste Lefilliatre

Arrivé à la quatrième place du Grand Prix de Grande-Bretagne, Charles Leclerc n’a pas caché sa grande colère à l’encontre de Ferrari. Le Monégasque estime que son écurie l’a privé de remporter la course, alors qu’il bénéficiait d’un bien meilleur rythme que son coéquipier et vainqueur Carlos Sainz Jr.

Cet après-midi avait lieu la dixième épreuve du championnat du Monde de Formule 1 2022 à Silverstone, à l’occasion du Grand Prix de Grande-Bretagne. Une course très riche en rebondissements, qui a fait passer les fans et observateurs par toutes les émotions. L’effroi et l’angoisse d’abord, en voyant la monoplace de Guanyu Zhou (Alfa Romeo) se retourner sur son toit et s’envoler dans les grillages après une longue glissade sur le bac à graviers. L’excitation ensuite, en se délectant de formidables batailles, opposant Max Verstappen (Red Bull) aux deux Ferrari, puis Charles Leclerc (Ferrari), Lewis Hamilton (Mercedes), Sergio Perez (Red Bull) et Fernando Alonso (Alpine) dans les derniers tours.

Leclerc était pourtant bien parti…

Si c’est l’espagnol Carlos Sainz Jr qui s’en est sorti le mieux en franchissant la ligne d’arrivée en premier, deux hommes ont perdu gros cet après-midi en Angleterre. Après avoir roulé sur un débris, Max Verstappen a endommagé sa voiture, dont les performances se sont considérablement amoindries, le faisant terminer à la septième place. Mais le plus malchanceux du jour se nomme très certainement Charles Leclerc. Malgré un contact dans le deuxième tour avec Sergio Perez, qui a endommagé son aileron avant, le monégasque était lancé à pleine vitesse sur le tracé britannique. Plus rapide que son coéquipier Carlos Sainz Jr, qui était alors en tête, l’ancien pilote de Sauber n’a toutefois pas eu l’autorisation de son équipe de dépasser l’Espagnol. Si Ferrari décidait finalement d’avantager Leclerc, en le plaçant premier à la faveur des arrêts aux stands, la course a basculé lorsque l’abandon d’Esteban Ocon a conduit à l’intervention de la voiture de sécurité.

Une fin de course désastreuse due à une stratégie qui interroge

Une safety car qui a démontré une fois de plus les carences de Ferrari en terme de stratégie : au lieu d’appeler aux stands Leclerc - premier du Grand Prix et à la lutte pour le titre mondial - pour qu’il chausse des pneus neufs, la Scuderia a fait rentrer Sainz Jr, deuxième avec un rythme moins soutenu. Si cette stratégie a tout de même permis à l’Espagnol de l’emporter, elle a fait dégringoler Leclerc, qui a finalement terminé 4e, contrarié par les plans de son écurie, alors que la victoire lui semblait promise.

« Je suis très, très déçu »

Une situation ubuesque qui a évidemment mis très en colère le principal intéressé, qui ne comprenait absolument pas cette décision : « J’aurais pu m’arrêter, on pouvait mais moi on m’a demandé de rester en piste. Donc c’est ce que j’ai fait. Honnêtement, je suis très, très déçu. Surtout pour la 1ère partie de la course, j’ai l’impression d’avoir perdu beaucoup de temps (derrière Sainz), mais bon on va regarder ça avec le team en interne » a-t-il déclaré au micro de Canal + à l’issue de la course. Tandis que Laurent Dupin lui demandait si le fait que Max Verstappen (7e) ne marque que peu de points aujourd’hui était une consolation, Charles Leclerc a répondu un simple « Oui… » en s’éloignant du micro. L’ambiance risque d’être explosive dans les prochaines heures chez Ferrari...

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