F1 - Alpine : Vers une nouvelle catastrophe ?
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

A quelques jours du début de la saison 2024 de Formule 1, Le 10 Sport vous propose chaque jour la présentation d'une des dix écuries de la grille jusqu'aux premiers tours de roue à Bahreïn le 29 février. Ce samedi c'est au tour d'Alpine. L'écurie française, qui a entrepris de nombreux changements majeurs la saison dernière, sera une nouvelle fois attendue au tournant. En 2024, Alpine n'aura pas le droit à l'erreur.

Le projet Alpine, lancé en 2021, était très ambitieux et promettait un retour au sommet en 100 courses, en s'appuyant notamment sur un Fernando Alonso revanchard pour son retour en F1. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu. En effet, malgré quelques coups d'éclat comme la victoire d'Esteban Ocon en Hongrie en 2021, l'écurie française peine à remplir ses objectifs. Pire encore, l'équipe semble régresser. Quatrième avec 173 points en 2022, Alpine n'était que sixième avec 120 points la saison dernière. Aston Martin et McLaren sont passés devant. Une situation qui a eu pour conséquence d'engendrer un révolution en interne. Luca de Meo, grand patron de Renault, a ainsi décidé de se séparer de Laurent RossiOtmar Szafnauer, Pat Fry et Alan Permane. Bruno Famin a donc repris l'équipe avec l'ambition de redresser la barre.

Le fait de l'hiver : Alpine prend un risque avec son moteur

L'hiver a donc été calme chez Alpine. Il faut dire qu'il ne restait plus grand chose à changer au sein de l'écurie. A part la voiture. L'A324 a d'ailleurs grandement évolué sur le plan aérodynamique. Mais sous la capot, les évolutions sont inexistantes puisque l'écurie française n'a pas voulu toucher à son moteur alors qu'une révolution se prépare pour 2026. Au début du mois, Julien Fébreau nous confirmait cette tendance. « Ils ont un moteur qui est légèrement moins performant et sur lequel ils ont fait le choix de ne pas retravailler de manière intensive sur 2024 et 2025, préférant se concentrer sur 2026 où là, la réglementation va changer. On sait qu'Alpine part avec un petit déficit moteur », expliquait le journaliste de Canal+ pour le10sport.com.

Les pilotes : Ocon et Gasly

Pour la deuxième saison de suite, c'est un duo 100% français qui sera au volant des deux monoplaces Alpine. Esteban Ocon et Pierre Gasly ont été reconduits, mais leurs contrats s'achèvent en fin d'année, et les deux pilotes seront très convoités. Ocon, par son lien avec Mercedes, fait partie des candidats crédibles à la succession de Lewis Hamilton et pourrait même se retrouver en concurrence avec... Gasly ! La saison d'Alpine risque donc d'être marquée par les rumeurs entourant ses deux pilotes qui sortent d'une saison durant laquelle aucun des deux n'a réellement pris le dessus sur l'autre.

L'objectif : Enfin se rapprocher des top teams

Sixième la saison dernière, Alpine espère être en mesure de rivaliser de façon plus constante avec Aston Martin et se rapprocher des top teams en visant quelques podiums. Mais avec un règlement qui n'évolue pas, difficile d'imaginer l'écurie française faire un bond au classement. C'est d'ailleurs la raison qui pousse Bruno Famin à être mesuré. « La période de développement nous a permis d’affiner notre package et de progresser dans tous les domaines avec les équipes qui œuvreront sur le programme. Malgré cela, la compétition reste l’ultime juge de paix. Nous devrons capitaliser sur nos expériences respectives pour progresser pas à pas dans tous les compartiments du jeu, parfaire notre connaissance et notre exploitation des pneumatiques, mais également afficher un bon niveau de fiabilité », confiait le patron d'Alpine pour AutoHebdo. Pour le10sport.comJulien Fébreau ne se montrait toutefois pas très optimiste : « Je suis mitigé. Je vais être honnête, je m'inquiète de savoir quelles répercussions tous les mouvements qui se sont produits dans l'écurie peuvent avoir à court terme. Alors oui ils se sont réorganisés, oui l'ambiance et l'état d'esprit sont bien meilleurs aujourd'hui, mais les vagues créent forcément des échos ».

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