Formule 1 : Jean Todt tire la sonnette d’alarme...
H.G.

Alors que la saison 2020 de Formule 1 n’a toujours pas pu débuter, le patron de la FIA, Jean Todt, a confié que la compétition reine du sport automobile était à l’aube d’un profond bouleversement induit par la crise sanitaire du Covid-19.

Nous sommes au mois d’avril et la saison 2020 de Formule 1 n’a toujours pas débuté du fait de la crise sanitaire mondiale du Covid-19. Prévu le 15 mars dernier lors du Grand Prix d’Australie, le coup d’envoi de la saison a été reporté à une date indéterminée et la course annulée, avant que sept autres Grand Prix soient reportés et que le Grand Prix de Monaco soit annulé. Aux dernières nouvelles, la compétition ne devrait pas reprendre avant le 28 juin à l’occasion du Grand Prix de France, si tant est que la situation sanitaire se soit améliorée d’ici là. En attendant, alors que les pilotes prennent leur mal en patience, le monde de la Formule 1 souffre d’un manque de revenu conséquent, chose qui pourrait conduire la compétition reine du sport automobile à connaitre de profonds changements au niveau de la réglementation des budgets la saison prochaine, comme l’a indiqué Jean Todt. En effet, aux yeux du patron de la FIA, il est primordial de réduire le plafond budgétaire fixé à 175M€ à partir de 2021, chose à laquelle sont opposées les écuries Red Bull et Ferrari puisqu’elles développent des équipements pour d’autres clients, afin de limiter les dégâts de la crise économique.

« Il y aura forcément des victimes économiques et des dégâts »

« Il va falloir réapprendre à vivre, repartir de zéro et le faire différemment. Cette pandémie a fait des dégâts en vie humaines, mais également sur le plan économique. Il faut être pertinent et avisé pour faire les bons choix et en tirant les bons enseignements. Il va falloir être déterminé, car certains sont contre les propositions qui sont indispensables pour la survie du sport. Pour vous et moi, c’est le même effort de dire 150 ou 100. Mais il faut être réaliste et prendre des décisions. Il y aura des victimes, le sport ne peut y échapper… Il va falloir revoir totalement la manière dont une écurie est structurée. Si un team compte 1500 personnes, il y aura forcément des victimes économiques et des dégâts, c’est certain. Ces décisions, je les prendrai en concertation avec Chase Carey, ses équipes et les nôtres, après avoir écouté les écuries. S’il le faut, il y aura peut-être une gouvernance inhabituelle. Ma manière d’exercer le pouvoir est collégiale. Je continuerai toujours d’échanger avant de prendre une décision. On est toujours plus fort si on prend une décision partagée avec les autres. Je n’hésiterai pas éventuellement à l’imposer de manière autoritaire et autocrate », a expliqué Jean Todt à L’Equipe.

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