Consultant Canal+ depuis l’année dernière, Alain Prost attend impatiemment la reprise du Championnat de F1 le 16 mars prochain à Melbourne. Pour Le 10 Sport, l’ancien Champion du monde évoque Romain Grosjean.
Romain Grosjean a réalisé une belle saison l’année dernière. Pensez-vous qu’il a le potentiel pour intégrer le top 3 prochainement ?
Le potentiel de rapidité, il l’a. Il a également commencé à avoir de la régularité dans ses courses sur sa deuxième partie de saison. Il est sur une pente ascendante et c’est très important pour un pilote, notamment pour sa confiance. Maintenant, il y a eu pas mal de changements dans son équipe (notamment le départ du directeur de l’écurie Éric Boullier chez Mc Laren, NDLR) et il y a la modification du règlement. La voiture était vraiment très bonne ces deux dernières saisons chez Lotus. Il faudra voir si sa monoplace sera compétitive sur la saison mais Romain a le potentiel c’est certain.
Son surnom de « fou du volant » est-il justifié ?
C’est très dur comme surnom ! Évidemment, il y a eu des choses pas très logiques de sa part par le passé mais on met des étiquettes qui ne sont pas toujours justifiées. Ensuite, psychologiquement, c’est compliqué. Mais le paddock est souvent versatile et en fin de saison dernière il était considéré comme l’un des meilleurs pilotes du plateau…
Un petit mot sur les deux autres pilotes français Jean-Éric Vergne et Jules Bianchi. Quels doivent être leurs objectifs cette saison ?
Ce sont des objectifs un peu différents. Romain Grosjean doit concrétiser tous les espoirs qu’on a en lui depuis la saison dernière. Jean-Éric, c’est sa troisième année chez Toro Rosso mais avec un nouveau moteur Renault. Cela va être une saison décisive pour lui, ses performances et sa régularité vont être encore plus regardées. Son coéquipier Daniil Kvyat va aussi très vite donc il a une pression supplémentaire. Il sait que c’est une saison charnière pour lui ! Quant à Jules Bianchi, il est dans une bonne mouvance mais malheureusement pas avec une voiture de top niveau (Marussia). Mais le fait d’être supporté par Ferrari et d’avoir une bonne image doivent lui permettre de continuer dans le même état d’esprit en attendant des jours meilleurs.