La vie de Zinédine Zidane est bien sûr liée à la France, mais également beaucoup à l’Espagne. Le champion du monde 1998 a passé cinq ans au Real Madrid en tant que joueur et ses quatre enfants y sont également passés. Ces derniers possèdent donc la double nationalité et ils ont pu constater de grosses différences entre la France et l’Espagne d’un point de vue footballistique.
Dans la famille Zidane, il n’y a pas que le père Zinédine. Il y a aussi quatre fils, Enzo, Théo, Luca et Elyaz. Les quatre ont également décidé, comme leur père, de tenter leur chance dans le football, avec plus ou moins de réussite. Ils ont toutefois tous été formés au Real Madrid et ont pu goûter au football espagnol et français.
« En France, c'est beaucoup plus individualiste qu'en Espagne »
Par le passé donc, les frères Zidane évoluaient en Espagne. Toutefois, certains d’entre eux avaient la chance d’être appelés en équipe de France chez les jeunes, à l’image de Théo. Le milieu de terrain avait donc l’opportunité de voir les différences entre le football espagnol et celui français, comme il l’a confié à L’Équipe. « Quand on arrivait, tous les autres jouaient quasiment dans un club français. On arrivait d'Espagne, on connaissait moins les joueurs, les entraîneurs qui, eux, savaient comment ça fonctionnait. En France, c'est beaucoup plus individualiste qu'en Espagne, où on est beaucoup plus collectifs partout, plus ouverts les uns aux autres. Il existe plus un sentiment d'équipe. Ça se ressent aussi sur le terrain. Par exemple, les ailiers français vont chercher le duel, le un-contre-un. En Espagne, on cherche la solution dans le collectif. Nous, en équipe de France de jeunes, on a dû plus s'adapter. Mais c'est bien d'avoir connu ça. Je me suis aussi aperçu en venant en France qu'il fallait que je travaille mon physique, que les joueurs français étaient plus costauds. »
« Il n'avait pas besoin des autres »
L’avis de Théo Zidane est également celui de son frère Luca, qui évolue lui au poste de gardien de but. Selon lui, les joueurs français sont plus individualistes et cela lui a rappelé une petite anecdote sur un ancien joueur de Ligue 1. « En jeunes, en France, c'était plus chacun pour soi. J'ai le souvenir de Jonathan Ikoné. Il était exceptionnel à son âge. Il n'avait pas besoin des autres. Il allait en un-contre-un et faisait souvent la différence. En Espagne, c'est plus solidaire. »