Alors que le projet de la Super Ligue européenne n’a pas encore été abandonné par Florentino Pérez, ce dernier estime que la concrétisation de celui-ci est vital pour qu’un club aux propriétaires richissimes comme le PSG ne fassent pas cavalier seul en Europe.
« La société existe et les partenaires qui composent la Super Ligue aussi. Ce que nous avons fait, c'est de nous donner quelques semaines pour réfléchir face à la virulence avec laquelle certaines personnes qui ne veulent pas perdre leurs privilèges ont manipulé le projet », a lâché Florentino Pérez ce samedi à l’occasion d’un entretien accordé à AS. Ce faisant, le président du Real Madrid a expliqué que le projet de la Super Ligue européenne dont il est l’un des instigateurs n’est pas encore mort, loin de là-même. En effet, il affirme que la compétition doit être lancée le plus vite possible afin de sauver un football européen plus que jamais en crise en raison de la pandémie de Covid-19. Surtout, Florentino Pérez estime que cette Super Ligue européenne est vitale pour contrer la domination de clubs qui sont en mesure de dépenser sans compter selon lui. Un tacle direct au PSG et à son propriétaire, même si le président du Real Madrid ne le cite pas directement.
« Si les clubs d'État ou ceux des riches propriétaires peuvent maintenant venir injecter de l'argent sans limite… »
« Je ne veux juger personne. Mais je lui dis que nous sommes inquiets. Mais plus pour ce qui s'est passé, encore plus pour ce qui peut venir. Parce que nous avons déjà vu ce que le président de l'UEFA a dit. Si les clubs d'État ou ceux des riches propriétaires peuvent maintenant venir injecter de l'argent sans limite, il sera difficile de rivaliser sur un pied d'égalité. Pour cela, il est nécessaire d'être transparent et de savoir d'où proviennent les revenus des clubs. (...) La réforme de 2024 ne convainc pas ? Eh bien, honnêtement, non. Ni le format, que personne ne comprend, ni la date limite, parce qu'en 2024 ... soit nous y remédions avant, soit nous sommes ruinés tous les clubs. Ici, il y aura un soulèvement des équipes à mesure qu'elles feront faillite, car seuls ceux qui sont d'un État ou d'un propriétaire milliardaire et qui, pour se divertir, sont prêts à perdre des centaines de millions chaque saison dureront », lâche Florentino Pérez ce samedi dans un entretien accordé à AS.