PSG : Ménez, léternelle frustration de Carlo Ancelotti
La rédaction

Il a été pour le moins décisif mercredi soir à Zagreb (2-0) avec notamment un but et une passe décisive au compteur, et pourtant Jérémy Ménez laisse encore et toujours Carlo Ancelotti sur sa faim. Explications.

Jérémy Ménez est un symbole de la génération qu’il incarne aux-côtés de Karim Benzema et Samir Nasri, celle de 1987. Doté d’un grand talent balle au pied et d’une capacité à faire basculer un match à lui tout seul, l’attaquant du PSG se montre souvent bien trop gourmand et manque encore de régularité. Du coup, Carlo Ancelotti ne laisse rien au hasard, même lorsque son protégé brille sous les projecteurs européens.

Le pilier de Zagreb Mercredi soir en Ligue des Champions, Jérémy Ménez n’a laissé aucune chance au Dinamo Zagreb (2-0). Auteur d’un superbe débordement avant de livrer une offrande à Zlatan Ibrahimovic sur l’ouverture du score (32e), il s’illustre à nouveau dix minutes plus tard en marquant sur un service de Pastore (43e). Une fois n’est pas coutume, l’international tricolore a sprinté, accéléré, débordé, déstabilisé… La recette idéale pour s’assurer les éloges de son entraîneur en conférence de presse. Mais Carlo Ancelotti n’est pas de cette école.

« Je lui demande toujours plus… » Dans des propos relayés par L’Equipe, le technicien italien a commenté la prestation de l’ancien Sochalien sans se montrer élogieux. Pour lui, Ménez est encore loin de se montrer sous son meilleur visage : « Il est très important dans cette victoire avec une passe décisive et un but. Je lui demande de faire toujours plus car il a une habileté technique et des qualités extraordinaires. Mais j’espère qu’il va jouer encore mieux que ça à l’avenir », assure Ancelotti. Comme un sentiment de frustration, puisque les statistiques du numéro 7 parisien laissent encore à désirer (un but, deux passes décisives en championnat).

La menace Gameiro qui plane Ancelotti peut-il pour autant remettre en cause le statut de Jérémy Ménez au sein de son onze-type ? Tantôt ailier, tantôt placé sur le front de l’attaque aux-côtés d’Ibrahimovic, le natif de Longjumeau possède l'une des palettes les plus garnies de l’effectif francilien. Et pourtant, Kévin Gameiro s’impose désormais comme un concurrent de taille pour venir épauler le grand Zlatan. Une nouvelle fois décisif le week-end dernier face à Reims (1-0), l’ancien Lorientais est un meilleur finisseur que Ménez et il est en train de le prouver (3 buts en L1). De bon augure pour le turn-over de Carlo Ancelotti, qui attend toutefois davantage de la part de l’international tricolore… Puisqu’il parait que le talent ne suffit pas.

Par Guillaume de Saint Sauveur