Vente OM : L’incroyable confidence sur l’Arabie Saoudite
Thibault Morlain -
Journaliste
Après s’être essayé à différents sports, Thibault se tourne vers une carrière de footballeur amateur. Au moment de faire un choix entre devenir footballeur professionnel et journaliste, les qualités ont fait pencher la balance d’un côté. Le voilà désormais au sein de la rédaction du 10 Sport, après un diplôme obtenu à l’Institut International de Communication de Paris.

Dernièrement, le dossier de la vente de l’OM est encore revenu sur la table. Mais cette fois, ça s’est enflammé plus que d’habitude concernant le rachat du club phocéen par l’Arabie Saoudite. Aurait-on enfin le droit à cet épilogue qui dure depuis de très longs mois maintenant ? La vente de l’OM aux Saoudiens se rapproche pour certains, mais pour d’autres, on en serait encore très loin. C’est notamment l’avis de Georges Malbrunot, spécialiste du Moyen-Orient. 

Si Frank McCourt est l’actuel propriétaire de l’OM, on annonce de plus en plus que le club phocéen pourrait changer de pavillon. Et c’est une arrivée de l’Arabie Saoudite qui est notamment dans les tuyaux pour reprendre les commandes à Marseillele10sport.com vous avait d’ailleurs révélé la présence d’une délégation saoudienne sur les bords de la Méditerranée ces derniers jours. Forcément, à Marseille, on s’enflamme concernant l’arrivée de l’Arabie Saoudite à la place de Frank McCourt à la tête.  

« La France n’est plus un partenaire de tout premier plan »

Oui mais voilà, pour Georges Malbrunot, il ne faudrait peut-être pas trop s’enflammer. Pourquoi ? Lors d’une interview pour ForzaOM, le spécialiste du Moyen-Orient a expliqué que l’Arabie Saoudite n’avait plus forcément tendance en ce moment à investir en France : « Historiquement, la France était un allié de l’Arabie Saoudite. C’est à la fois un allié et un client. Un allié diplomatique, en particulier contre l’Iran et un client car c’est un de nos grands clients pour l’armement. Mais aujourd’hui, nos positions économiques ont tendance à reculer. D’un point de vue personnel, entre Emmanuel Macron et Mohammed Bel Salmane, il n’y a pas d’alchimie. Il n’y a pas une relation extrêmement chaleureuse. On reste un pays allié de l’Arabie Saoudite, mais on n’est plus dans cette époque où l’Arabie Saoudite était un de nos clients privilégiés. De la même façon, pour l’Arabie Saoudite, la France et même l’Europe n’est plus un partenaire de tout premier plan ». 

« C’est un petit peu un lieu de villégiature pour l’été »

« La rachat de l’OM par l’Arabie Saoudite ? Je n’ai pas d’information factuelle sur ce dossier là. Ils achèteront un club car ça fait partie de leur stratégie, le Qatar a un grand club, les Emirats Arabes Unis ont un grand club et eux il n’y a pas de raison qu’ils n’aient pas de grand club. Ils ont besoin d’avoir un club en France après Newcastle ? Pas forcément. Ils ont déjà Newcastle. La France pour les dirigeants saoudiens, c’est un petit peu un lieu de villégiature pour l’été. MBS a acheté son grand château près de Paris. On ne fait plus partie des priorités saoudiennes en terme d’investissements. Ils aiment beaucoup la France, mais c’est un peu le folklore. Beaucoup de Saoudiens aiment la France, mais c’est plus un lieu de villégiature que d’investissements. Ils savent que l’économie français n’est pas en très bonne santé, la France a des problèmes avec l’Islam. Et tout ça jette une ombre sur l’image de la France dans leur pays », a-t-il poursuivi sur la vente de l’OM à l’Arabie Saoudite.

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