L'espace de quatre saisons, Samir Nasri a goûté à la ferveur de l'Orange Vélodrome avec l'équipe première de l'OM, le club qui l'a formé. Son départ en 2008 pour Arsenal est intervenu par ses envies d'ailleurs et sa soif de challenge à l'étranger alors qu'une mésaventure médicale lui avait fait comprendre beaucoup de choses sur l'envers du décor dans le vestiaire de l'OM.
Formé à l'OM, ayant intégré le centre de formation avant ses 10 ans, Samir Nasri a eu la joie de fièrement porter les couleurs de son club de cœur. Du championnat d'Europe U17 remporté avec l'équipe de France à ses premiers pas en Ligue 1 et en Ligue des champions, celui qui a été surnommé Le Petit Prince de Marseille a fait ses armes dans l'atmosphère unique qui entoure l'Olympique de Marseille avec l'équipe première entre 2004 et 2008.
«Chacun pense qu'à sa gueule en fait»
Cependant, un séjour à l'hôpital à cause d'une méningite lui a fait comprendre beaucoup de choses sur la réalité de la vie professionnelle dans le football et l'égoïsme qui l'entourait dans le vestiaire de son club de cœur. Dans le cadre du documentaire de Canal+ intitulé : Rebelle qui est basé sur sa carrière et sa personne, Nasri a raconté un souvenir douloureux pour lui de sa période à l'OM.
« J'ai joué un match de Ligue des champions sous méningite. Après le match, je fais douze jours à l'hôpital. Et personne n'est venu me voir. Ma sœur pensait que j'allais mourir. Le football, dans ma tête, je pensais qu'on était tous potes, mais chacun pense qu'à sa gueule en fait. Tu sais qui est venu me voir? Je ne l'oublierai jamais de ma vie et c'est toujours mon ami: Medhi Benatia. Il était à Lorient ou à Clermont, il a appris que j'avais une méningite et il est descendu. Je m’en souviens comme si c’était hier, il m'a ramené un McDonald's pour que je mange parce que je n'arrivais pas à manger. Si ça avait été l’inverse, je serais allé voir n’importe qui. Je suis quelqu’un de loyal avec mes amis et je vais au bout du monde pour eux »
«C’est là que ma mentalité a changé»
Marqué par cet épisode qu'il a commenté lors de son passage sur RMC mercredi soir pour Génération After, Samir Nasri a reconnu que cela avait brisé quelque chose d'important pour lui à l'OM, débouchant sur son départ en 2008 pour Arsenal. « J’ai appris, je me suis dit que ce n’est pas le monde des bisounours en fait, c’est là que ma mentalité a changé. Medhi Benatia et des gens du club ont toujours pris des nouvelles, et ont appelé mes parents quotidiennement. mais pas de joueurs ».