Depuis plusieurs jours, la vente de l'Olympique de Marseille fait grandement parler. Il faut dire que le milliardaire saoudien Al-Walid ben Talal serait intéressé par le rachat par de l'OM. Mais du côté du club phocéen, on assure que Frank McCourt n'a aucunement l'intention de vendre. Explications.
Quatre ans plus tard, ça recommence. L’engouement suscité par la vente de l'OM par Margarita Louis-Dreyfus à Frank McCourt en 2016 a repris ces derniers jours. Il faut dire que le 5 mai dernier, TMW lâchait une bombe en annonçant que le milliardaire saoudien Al-Walid ben Talal souhaitait racheter l'OM dès cet été. Mais depuis cette information, c'est le flou total et les points de vue divergent concernant les velléités de Frank McCourt. Jacques-Henri Eyraud, lui, reste fidèle à ses positions. « Tout l'enjeu pour nous, ça va être de maintenir une ambition sportive très élevée, parce qu'on est l'OM et qu'on veut faire mieux qu'une belle figure dans les compétitions domestiques et européennes et en même temps assurer la pérennité économique. Je le dis avec grand plaisir à votre antenne ce soir, c'est n'importe quoi, ce sont des fake news. Le club n'est pas à vendre », assurait le président de l'OM au micro de RMC Sport vendredi soir. Et visiblement, la tendance semble se confirmer.
McCourt finalement pas vendeur ?
En effet, Me Didier Poulmaire, avocat directement impliqué dans la vente de l'Olympique de Marseille en 2016, confirme qu'il serait très étonné de voir partir Frank McCourt qui s'est investi sur le long terme au sein du club phocéen. « Quand Frank McCourt a fait l’acquisition du club, il l’a fait dans une optique du long terme. Je serais étonné qu’il ait changé (NDLR d’avis). Visiblement, quand on écoute Jacques-Henri (Eyraud), il n y a pas de changement. Il n y aucune raison de penser que ça (la situation) ait changée. Je ne peux pas parler pour lui (Frank McCourt). Ce que je sais en tout cas, à titre personnel, c’est que je n’accompagne seulement des investisseurs et des personnes ayant des intentions compréhensibles et une volonté de s’inscrire dans la durée. Je ne m’associe pas à des démarches auxquelles je ne crois pas. Il faut qu’ils aient une vision, un business plan et j’ai même envie de dire une envie réelle de s’inscrire dans la vie du club, je mettais Frank McCourt dans cette catégorie là avec une envie de compétiteur et de réussir qui à mes yeux ne faisait aucune doute. » Même son de cloche dans le clan McCourt, puisqu'un intime de l'Américain assure à La Provence qu'une vente lui « paraît étonnant », avant d'ajouter que le propriétaire de l'OM « a vraiment envie de réussir. Vendre maintenant ne correspond pas à la manière dont il a procédé lors de l'acquisition. » C'est donc un indice très concret sur les intentions de Frank McCourt, qui n'a pas racheté l'OM pour être simplement de passage.
Les investisseurs recalés ?
Un autre indice tend à prouver que le Bostonien n'est pas dans une optique de vente. Dans la semaines, le magazine Challenges se penchait en effet sur la situation de l'OM, révélant que Frank McCourt avait repoussé les avances d'Al-Walid ben Talal. D'ailleurs, Thibaud Vézirian, journaliste très actif sur ce dossier, a confirmé que l'homme d'affaires américain se montre très gourmand : « C'est une demande d'environ 400M€, et ce qui pose problème c'est que tu as environ 100-150M€ de dettes voire plus qu'il faut rajouter à ça quand tu rachètes. Et comme je l'ai dit, lui voudrait garder 30-35% du club. Donc aujourd'hui, McCourt veut garder une part du gâteau, prendre l'argent et repartir. Mais on est en pleine crise du football et il y a pas mal d'acheteurs qui disent que c'est trop cher et que ce n'est pas le prix de l'OM. Pour beaucoup, l'achat de Marseille est estimé à 600M€, donc ils te disent qu'il vaut mieux acheter ailleurs. » Par conséquent, en fixant des exigences si élevées, Frank McCourt ne se place dans la position d'un homme d'affaires pressé de vendre. De là à mettre fin à toutes les rumeurs autour de la vente du club ? C'est peu probable...