Mercato - OM : Tudor a débarqué avec des méthodes spéciales, un joueur témoigne
Jules Kutos-Bertin -
Journaliste
Tout petit, je m’étais promis d’avoir un métier en accord avec le football. Très vite, j’ai pris conscience que mes pieds ne suffiraient pas pour m’emmener là où je le voulais alors le journalisme est devenu une évidence.

Arrivé l’été dernier à l’OM, Igor Tudor a rapidement fait ses demandes sur le mercato. Jonathan Clauss, l’une des priorités sur le flanc droit, a débarqué en juillet. L’international français est revenu sur la méthode Tudor et sur le comportement adopté par le technicien croate avec ses joueurs.

L’été dernier, l’OM a changé beaucoup de choses. Avec le départ de Jorge Sampaoli, Pablo Longoria a dû lui trouver un remplaçant et Igor Tudor a débarqué. Méconnu en France, le technicien croate n’a pas mis longtemps pour se faire comprendre. Dès son arrivée, l’OM a recruté pour favoriser son dispositif à trois défenseurs. Pour animer le côté droit, Jonathan Clauss a été l’un des premiers transferts. 

« C’est quelqu’un de très gentil, de très diplomate »

Quelques mois après son arrivée dans la cité phocéenne, Jonathan Clauss s’est confié sur l’attitude d’Igor Tudor au quotidien. « Lors de l’entraînement, il peut te piquer pour te pousser, il aime bien cela. Mais il a aussi un autre côté. Il fait parfois deux ou trois petites blagues pour détendre l’atmosphère. C’est un père super strict avec ses enfants parce qu’il veut le meilleur d’eux-mêmes, mais au-delà de ça, en sortant du contexte football, c’est quelqu’un de très gentil, de très diplomate. Il a beaucoup de leçons de vie à nous donner sur les choses qu’il a vécues et que nous n’avons pas forcément vécues. Parfois il nous fait des petites remarques de dix ou quinze minutes sur la vie, de comment les choses se passent. Il parle de côté presque psychologique. Il parle de la vie, de penser autrement, de voir plus large. Il ne veut pas qu’on soit pas borné, mais qu’on voit large et loin », a lancé le piston droit de l’OM dans un entretien accordé à Foot Mercato. 

« À un moment donné, j’avais l’oreille droite pleine »

Jonathan Clauss est également revenu sur son exigence défensive, lui l’ancien défenseur de la Juventus : « Le moment où je l’ai vraiment remarqué, c’était contre le Sporting, parce que c’était à huis clos. Je ne vais pas dire de trucs fous, mais à un moment donné j’avais l’oreille droite pleine (rires). Il faut faire abstraction de la forme. Il donne des conseils, il vous pousse tout le temps. Il cherche le 1% qu’il manque si vous vous donnez à 99%. Donc il va pousser jusqu’à ce qu’on atteigne ce 100, voire 101, 102 ou 103. Mais, nous, on a une autre vision. Si on vient de faire trois allers-retours et qu’au quatrième on a du mal à démarrer… Lui, il s’en fout. Mais, c’est là où il va me faire progresser. Parfois, j’ai ce moment-là, mais comme plein d’autres joueurs j’imagine, où je me dis "laisse-moi dix secondes". Mais non, il n’y a pas dix secondes. "Tu te reposeras à la mi-temps ou à la fin du match, dans la semaine, tu dormiras chez toi. Sur le terrain, c’est moi qui décide et si je veux que tu fasses douze fois l’aller-retour sans broncher, tu le fais ».

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