Après l'annonce du retrait de King Street, les Girondins de Bordeaux ont été placés sous la surveillance du Tribunal de Commerce. Une situation inquiétante qui pourrait aboutir au dépôt de bilan, sauf si un investisseur débarque pour sauver le club au scapulaire. Et en coulisses, ça commence à sérieusement s'agiter.
C'est un coup de tonnerre qui a frappé la Ligue 1 jeudi. En effet, par le biais d'un communiqué, les Girondins de Bordeaux ont annoncé que « King Street, son actionnaire, après avoir investi 46 M€ dans le Club depuis son rachat, a fait savoir qu’il ne souhaite plus soutenir le Club et financer ses besoins actuels et futurs. » Une situation qui a poussé Frédéric Longuépée, président du club, à placer le club sous la protection du Tribunal de commerce. « Un mandataire ad hoc a été nommé, il sera chargé d’assister le FC Girondins de Bordeaux dans sa recherche d’une solution durable », ajoute le communiqué. Autrement dit, à l'heure actuelle, il n'existe plus que deux solutions pour le club au scapulaire. Soit cela se termine par le dépôt de bilan soit un investisseur se positionne pour rajouter les Girondins. Et le temps presse. Cela s'agite donc en coulisses ces derniers jours.
Giresse, Arabie Saoudite... La vente de Bordeaux s'accélère
Tout a commencé dès jeudi soir. Au micro de RMC, Bruno Fiévet, homme d'affaires français qui a construit sa réussite professionnelle dans le monde de la finance, a confirmé son intérêt un peu plus d'un an après avoir déjà tenté de racheter les Girondins de Bordeaux. « Concrètement, on va discuter avec le tribunal pour savoir sous quelles conditions le club est à vendre. La dernière tâche de Frédéric Longuépée est de trouver un repreneur fiable. En fonction de ce qu'on va nous annoncer, on sera à même de proposer une offre de reprise. Si je suis intéressé pour reprendre Bordeaux? Bien sûr, c'est très officiel », confiait-il. Et ce n'est pas tout puisque la Mairie de Bordeaux s'active également pour trouver une solution. Comme révélé en exclusivité par le10sport.com, une mission de sauvetage a été confiée à Alain Giresse. L'ancienne gloire du club a été chargé de dénicher un projet pour reprendre et sauver les Girondins de Bordeaux. Et comme souvent lorsqu'un club se retrouve en vente, plusieurs rumeurs circulent. Selon les informations de Ben Jacobs, « le conseiller de la Cour royale saoudienne et propriétaire d'Almeria, Turki Al Sheikh, s'intéresse à Bordeaux et a pris contact avec King Street. Surveillez cet endroit. Le club est actuellement sous la protection du tribunal de commerce, et le maire Pierre Hurmic dit qu'il envisage de s'impliquer dans la recherche d'un nouveau propriétaire / investissement. Mais on me dit que l'approche initiale de TAS était directement aux représentants de King Street pour comprendre le contexte du terrain. » Une information rapidement démentie par Romain Molina qui s'agace, assurant que « c’est une horreur quand un club est officiellement en recherche d’un repreneur. Ça attire une tonne d’intermédiaires, mythomanes, fonds et personnes sans scrupule. Ça va être un festival avec Bordeaux (jusqu’au moment où il faudra sortir les sous... Parler c’est facile). » Par conséquent, la vente des Girondins de Bordeaux devrait faire parler encore de nombreuses semaines.