Alors qu’il a quitté le FC Barcelone cet hiver direction l’OGC Nice dans le cadre d’un prêt, Jean-Clair Todibo ne s’est pas montré tendre au sujet de la gestion opérée par le club catalan à son égard.
Pour Jean-Clair Todibo, le rêve a rapidement tourné au cauchemar. Arrivé au FC Barcelone à l’hiver 2019 en provenance du Toulouse Football Club, le défenseur français pensait alors démarrer sa carrière professionnelle sur les chapeaux de roue en rejoignant le club catalan. Seulement voilà, en manque de temps de jeu tant il souffrait des concurrences de Gerard Piqué, de Clément Lenglet et de Samuel Umtiti, le natif de Cayenne a été envoyé en prêt pour six mois à Schalke04 un an pile après son arrivée. Ce prêt de bonne facture en Allemagne qui lui a certes permis de se relancer, mais il ne lui a néanmoins pas ouvert les portes du Barça puisque le club catalan a décidé de le renvoyer en prêt l’été dernier, cette fois à Benfica. Mais rien ne s’est passé comme prévu pour Jean-Clair Todibo au Portugal dans la mesure où son attitude était pointée du doigt et qu’il n’y a pas disputé la moindre rencontre de LigaNOS.
« C'est naze d'aller à Barcelone et de ne pas jouer »
En conséquence, le défenseur désormais âgé de 21 ans a été renvoyé au FC Barcelone cet hiver, avant d’être de nouveau prêté pour cette seconde partie de saison, cette fois à l’OGC Nice avec une option d’achat fixée à 8,5 M€. Et le moins que l’on puisse dire est qu’il y a retrouvé des couleurs puisqu’il y a disputé neuf rencontres toutes compétitions confondues. Ainsi, Jean-Clair Todibo ne cache plus son envie de rester au sein de l’écurie azuréenne la saison prochaine. Mais surtout, dans un entretien accordé à L’Equipe dévoilé ce samedi soir, l’ancien toulousain ne s’est pas privé d'égratigner le FC Barcelone, admettant avoir commis une erreur en y signant son premier contrat professionnel en janvier 2019. « Un rêve de signer un premier contrat pro au Barça ? Mais c'est naze d'aller à Barcelone et de ne pas jouer. Je préfère porter le maillot de Sedan et jouer plutôt qu'aller à Barcelone et ne pas jouer. Déjà tu essuies moins de critiques à Sedan... La présentation à Barcelone, c'est la folie, mais je n'ai joué que cinq matches, c'est bidon en vrai. J'ai gagné une Liga (en 2019), mais je n'ai pas aidé l'équipe, j'ai joué quand on avait gagné le titre ! Tranquille, il y a mieux à faire je pense… », a lâché Jean-Clair Todibo.
« J’ai compris que je devais partir »
Mais le joueur toujours son contrat avec les Blaugrana jusqu’en juin 2023 n’en est pas resté là. En effet, dans la suite de cet entretien accordé à L’Equipe, Jean-Clair Todibo a vivement pointé du doigt le fait que le FC Barcelone ne lui avait pas accordé une chance de démontrer ses qualités, alors qu’il affirme pourtant avoir mis tous les ingrédients dans cette optique. « C'est difficile de faire jouer un jeune alors qu'il y a Piqué. Moi-même, si je suis le coach, je fais pareil. (...) Pourquoi j'y suis allé ? Éric (Abidal, alors secrétaire technique) m'avait dit que Barcelone me voyait comme la relève de Piqué. J'ai joué deux matches, puis Valverde m'a dit que j'étais le quatrième défenseur mais qu'il allait falloir que je prouve sur la présaison. Sam (Umtiti) se blesse, je fais ce qu'il faut, mais on ne me donne pas ma chance. Je leur ai dit : "Je ne demande pas à jouer le Clasico, mais faites-moi jouer des matches, je pense avoir le niveau pour jouer contre Leganés, avec tout le respect que j'ai pour eux." J'ai joué contre le Séville FC, on a gagné (2-1), j'ai attendu deux mois pour jouer contre l'Inter Milan en C1 (2-1, le 10 décembre 2019), et j'ai compris que je devais partir. Je pensais vraiment faire quelque chose là-bas, mais il y a bien plus grave. Quand je vois des gens qui dorment dehors, je me dis que c'est déjà très bien ce que j'ai, car je n'ai pas grandi avec une cuillère en or dans la bouche. J'ai de l'ambition, mais il faut savoir relativiser », a expliqué le Français. Reste maintenant à savoir si le cauchemar barcelonais s'achèvera définitivement pour Jean-Clair Todibo au terme de cette saison. La balle est dans le camp de l’OGC Nice, qui devra lever l’option d’achat prévue à cet effet.