Ancien adjoint de Claude Puel à l'ASSE, Jacky Bonnevay est revenu longuement sur son passage dans le club du Forez. Proche du technicien, il a tenu à prendre sa défense et défendre son bilan à la tête de l'équipe stéphanoise. Le technicien a également discuter de certaines décisions prises par les dirigeants, concernant le projet sportif des Verts.
Les responsables ont tout tenté pour sauver l'ASSE, n'hésitant pas à se séparer de Claude Puel à la fin de l'année 2021. Il faut dire que le bilan du club stéphanois, à l'issue de la première partie de la saison, était catastrophique. Lanterne rouge du championnat, le club stéphanois devait procéder à quelques modifications pour relancer la machine. Et comme souvent, c'est l'entraîneur qui en a fait les frais. Au terme d'une lourde défaite à domicile face à Rennes (0-5) le 5 décembre dernier, le club officialisait le départ de Puel, arrivé en 2019. L'entraîneur a été remplacé par Pascal Dupraz, qui n'a pu maintenir l'ASSE en Ligue 1. « Je ne m’attendais pas à ce que le club soit dans cette situation quand je suis arrivé. Mais à partir de là, ce qui était important, c’était tout simplement de donner le meilleur, de les aider tout simplement à passer cette situation et passer cette étape » avait expliqué l'ancien entraîneur des Verts en janvier dernier. Son ancien adjoint à Saint-Etienne, Jacky Bonnevay, a tenu à défendre son bilan.
Exclu @le10sport : L’ASSE a proposé à Claude Puel d’occuper un autre poste jusqu’à la fin de la saison. Il a refusé https://t.co/qV3V8zf49v
— Alexis BERNARD (@AlexisBernard10) October 21, 2021
« Quand on est arrivé on nous a proposé de revenir aux sources et de tout faire pour sauver le club financièrement »
Invité à s'exprimer sur le plateau de l'After Foot, il a pointé du doigt les difficultés économiques du club, qui ne lui ont pas permis de conserver certains cadres du vestiaire comme Robert Beric ou Yann M'Vila. « Quand on est arrivé on nous a proposé de revenir aux sources et de tout faire pour sauver le club financièrement. C'était ça la feuille de route donné à Claude Puel. Ce qui veut dire faire partir quelques joueurs à gros salaires uniquement dans le but de réduire la masse salariale. C'était ça le problème. La réelle question c'était où mettre le curseur entre le sportif et le financier. La mission qui a été donnée à Puel c'était celle-là et il l'a accepté. On a dit Puel il n'aime pas les anciens, il préfère faire jouer les jeunes. Mais ce n'était pas ça. Il fallait faire partir des M'Vila, Beric, etc... Ceci a été un affaiblissement de l'équipe mais Claude Puel ne s'est jamais plaint. Beaucoup de joueurs sont partis ! » a-t-il déclaré. Bonnevay regrette également le départ de certains jeunes prometteurs comme Wesley Fofana. « Avec nous il est devenu un titulaire indiscutable et indiscuté. Il a fallu le vendre pour justement essayer d'éponger la dette. Sous l'ère Puel, on a quand même vendu pour 54 millions € de joueurs » a-t-il confié au micro de RMC.
« On n'avait pas d'argent pour recruter »
Pour Bonnevay, le véritable problème a été le recrutement de certains joueurs : « Nous en quatre mercatos on a recruté aucun joueur. Juste 2 : Maçon à Dunkerque pour 450.000€ et un illustre inconnu, Neyou, 400.000€ au Portugal. Claude Puel ne s'est jamais plains de quoi que ce soit ». En raison du manque d'argent, l'ASSE ne pouvait répondre favorablement aux demandes de Claude Puel. « Le problème c'est qu'on avait listé des joueurs mais on n'avait pas d'argent pour recruter. La cellule avait validé des joueurs. Badé, il était au Havre. On était prêt à le prendre mais on n'avait pas les moyens pour le recruter. Il a fini à Lens qui l'a vendu pour une belle somme à Rennes. Christopher Wooh pareil. Un jeune à fort potentiel. Je connaissais bien car il jouait à Nancy. Libre on s'est dit : c'est bon on va pouvoir le prendre car il y avait une indemnité de formation à payer ! Claude Puel ne s'est jamais plaint. On a fait avec les moyens du bord. On a quand même fait une finale de coupe de France et finit 11ème du championnat 2020-2021. Mais si on reprend le cheminement, la première année ce fut très difficile. Claude a fait progresser les joueurs » a lâché Bonnevay, qui a pointé également du doigt l'absentéisme de Bernard Caïazzo. « Bernard Caïazzo je l'ai vu 3 fois. Le premier match dans le derby. Je l'ai vu au Paris FC et la finale de Coupe de France contre Paris. Très gentil au demeurant » a conclu ce proche de Puel, toujours à la recherche d'un banc.