Mercato - ASSE : Dubaï, Golfe… Vers un rachat de Saint-Etienne ? La réponse !
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Alors que Bernard Caïazzo s’est rendu aux Emirats Arabes Unis cette semaine pour y rencontrer le Dubaï sport council, plusieurs personnes fantasment déjà sur un possible rachat de l’ASSE à l’avenir. Cependant, ce scénario ne devrait pas voir le jour dans l’immédiat.

Ces dernières années, la Ligue 1 a assisté à l’arrivée de plusieurs hommes d’affaires étrangers désireux d’investir dans le football. Le Qatar a tout d’abord décidé de racheter le PSG pour en faire sa tête de gondole avant l’arrivée du milliardaire russe Dmitry Rybolovlev à l’AS Monaco. L'OM, les Girondins de Bordeaux ou encore l'OGC Nice ont par la suite été rachetés, avec plus ou moins de succès. En 2018, les supporters de l’AS Saint-Etienne pensaient également passer sous pavillon américain avec l’arrivée de Peak6 qui a finalement capoté. Bernard Caïazzo et Roland Romeyer sont donc restés à la tête du club stéphanois, mais cela pourrait-il évoluer prochainement ? 

Un actionnaire du Golfe à l’ASSE ? Pas pour maintenant 

Cette semaine, Bernard Caïazzo était aux Emirats Arabes Unis afin d’y rencontrer le Dubaï sport council, l’équivalent du ministre des sports. De quoi susciter des rumeurs, mais le président du conseil de surveillance de l’ASSE était sur place afin de nouer des partenariats avec le centre de formation et des clubs locaux précise Le Progrès ce samedi. Les Verts souhaiteraient créer d’ici deux années un réseau mondial de partenaires clubs afin d’ensuite favoriser l’arrivée d’investisseurs. Cependant, But Football Club a mis en avant une liste d'obstacles qui pourraient compromettre un éventuel rachat à terme. Premièrement, le duo Caïazzo-Romeyer souhaiterait principalement mettre en place un partenariat minoritaire et non pas laisser le contrôle à un fond étatique comme cela s’est produit à ManchesterCity ou au PSG. RMC révélait déjà au début de l’année que les deux hommes n’étaient pas opposés à une vente à condition de rester à leur poste. De plus, But précise que RolandRomeyer, grand supporter de l’AS Saint-Etienne, ne verrait pas forcément d’un bon oeil l’arrivée d’un Etat du Golfe à la tête de son club, privilégiant la venue d’investisseurs français attachés aux valeurs de l’ASSE. Ensuite, l’attractivité de la ville de Saint-Etienne pourrait poser problème, et RolandRomeyer en était conscient dès 2014 au micro de France Bleu : « Il ne faut pas confondre Saint-Etienne et Paris. Les Qataris ont racheté le PSG pas seulement pour des raisons sportives. Saint-Étienne, 14 ème ville de France est au point de vue économique en difficulté. » Ajouter à cela l’énorme avance prise par le PSG et l’incertitude régnant actuellement sur l’avenir du football français avec la crise du Covid-19 et l’affaire Mediapro, il apparaît donc difficile d’imaginer l’arrivée d’un actionnaire puissant du Golfe à court ou moyen terme.

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