Mercato - ASSE : Coup de tonnerre pour la vente du club, tout est relancé
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Après avoir annoncé la vente prochaine de l’AS Saint-Étienne suite à la relégation du club en Ligue 2, Roland Romeyer et Bernard Caiazzo sont très loin d’avoir trouvé un repreneur. Annoncé en pole il y a quelques semaines, David Blitzer aurait désormais tourné la page ASSE. De quoi semer le trouble sur le rachat de l’écurie stéphanoise. 

Au soir de la relégation de l’ASSE en Ligue 2, Roland Romeyer et Bernard Caiazzo publiaient un communiqué pour annoncer la vente prochaine du club, alors que les pistes s’enchaînaient pour un rachat. « Dans quelque temps, nous annoncerons une nouvelle importante concernant l’avenir du club et le nôtre. Une page essentielle de notre vie se tournera mais nous plaçons au-dessus de tout l’institution ASSE qui retrouvera très vite, nous en sommes convaincus, le chemin de l’élite. » Depuis, rien n’a bougé, et la situation sportive de l’AS Saint-Étienne empire. Lanterne rouge de Ligue 2 après quatre journées et une humiliation à Geoffroy-Guichard face au Havre (0-6) le week-end dernier, le club espère se relancer ce samedi contre Valenciennes alors que Laurent Batlles attend du renfort. Une fin de mercato qui pourrait être mouvementée dans le Forez, alors qu’à l’inverse, le dossier vente ne devrait pas évoluer rapidement.

Le dossier vente traîne en longueur

Alors que Roland Romeyer et Bernard Caïazzo ont mis en vente le club stéphanois depuis plus d’un an, David Blitzer apparaissait comme le candidat idéal pour boucler ce dossier. Au début de l’été, l’Américain semblait en effet en pole, mais durant le mois de juillet, Roland Romeyer a mis fin à cette piste. « David Blitzer a formulé une offre non liante qui nous a semblé intéressante, à Bernard Caïazzo et à moi, et nous avons demandé à KPMG de lui donner un accès à la data room électronique afin qu’il formule une offre ferme. Toutefois, aucune n’a été déposée dans les délais auxquels il s’était engagé à nous la remettre. KPMG en a conclu que les termes de son offre non liante étaient devenus caducs et acté la fin des discussions avec lui », annonçait le président du directoire de l’ASSE. Et désormais, la page Blitzer est tournée.

Pour David Blitzer, c’est terminé 

Comme l’explique But ce samedi, David Blitzer ne relancera pas les discussions pour le rachat de l’ASSE. Les discussions n’auraient jamais été aussi avancées qu’annoncé, et l’homme d’affaires américain aurait désormais la tête ailleurs, agacé de voir que son étude des comptes révèle des informations différentes de celles données par la data room. De quoi justifier ainsi son offre minime formulée oralement, soit 10M€ à se partager entre Roland Romeyer et Bernard Caïazzo. Blitzer serait aujourd’hui en négociation avec Joseph Oughourlian, le président du RC Lens, pour intégrer le club nordiste.

« Le club n’a pas besoin de repreneur pour finir la saison »

La vente de l’AS Saint-Étienne est donc très loin d’être actée, et on semble s’être fait une raison dans le Forez. Interrogé cette semaine par L’Équipe sur la situation économique de l’écurie stéphanoise, Jean-François Soucasse a affirmé que le club n’avait pas besoin d’être vendu pour survivre, et ce malgré la descente en Ligue 2. « L’ASSE ne se retrouvera pas en difficulté économique parce que nous avons fait le nécessaire. La chute, je veux bien l’incarner, mais notre situation économique est aujourd’hui parfaitement saine », a affirmé le président exécutif des Verts. Le club n’a pas besoin de repreneur pour finir la saison. Cela fait dix-huit mois que je travaille sans repreneur et avec cette hypothèse de vente. Elle n’entre pas dans mon périmètre d’action, mais dans celui des actionnaires (Bernard Caïazzo et Roland Romeyer). On a donc toute la latitude pour travailler au quotidien et cela nous met en responsabilité. Mais le processus de vente ne nous perturbe en rien. »

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