Le président de l’OM prêt à claquer la porte, il fait une grosse révélation
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Après une réunion très tendue survenue entre des groupes de supporters et des dirigeants de l’OM, au cours de laquelle des menaces auraient été proférées, Marcelino a décidé de quitter ses fonctions à peine trois mois après sa nomination, et il aurait pu être suivi de Pablo Longoria, qui a longuement réfléchi avant de trancher. Interrogé par L’Equipe, l’entraîneur espagnol révèle même que la décision de quitter la cité phocéenne était dans un premier temps collective.

« On pensait que c'était un grand club dans tous les sens du terme, mais ces événements déplorables démontrent que ce n'est pas un club aussi grand que ce qu'il voudrait être. » Marcelino sort la sulfateuse ce mercredi dans les colonnes de L’Équipe, moins d’un mois après son départ de l’OM. L’Espagnol est le seul à être officiellement parti à la suite de la réunion houleuse qui a semé le chaos dans le club entre les supporters et la direction, qui avait pourtant envisagé de claquer elle aussi la porte.

« Si la décision de quitter l’OM était valable pour l’ensemble des dirigeants ? Oui, tous »

«  Avant l'entraînement du mardi, la décision était prise, de sa part et de notre part à tous. Elle impliquait Pablo et le reste des dirigeants. Ils ne pouvaient accepter, en aucun cas, ce type de menaces, ni continuer à travailler dans cette situation. (...) Je n'ai pas pris la décision de partir, ce fut une décision générale, étant donné les menaces absolument répréhensibles. Si la décision de quitter l’OM était valable pour l’ensemble des dirigeants ? Oui, tous, assure Marcelino au quotidien sportif. Pablo et les dirigeants ont fait confiance à mon staff et moi pour construire un projet et essayer, à travers ce projet, de ramener l'OM à un niveau en rapport avec son histoire. C'est-à-dire lutter pour gagner des titres, en s'appuyant sur un projet stable, sérieux et durable. Et cela a été tué dans l'oeuf après deux mois. C'est l'illogique qui s'invite dans le monde réel. Moi, jamais je n'accepterai des menaces dans le cadre de mon travail. Mon métier me passionne, je prends des décisions en tant qu'entraîneur, et j'assume toujours mes responsabilités. Mais personne, ni dirigeants, ni supporters, ni journalistes, ni joueurs ne pourront influencer mes décisions. »

« S’ils changent d'avis, dans des circonstances que je ne connais pas...  »

Finalement, Marcelino reste pour l’heure l’unique membre de l’OM à avoir quitté ses fonctions après ces événements. « Je ne sais pas si je suis le seul ou pas. Quand la décision a été prise... Ce n'est pas que nous voulions partir, c'est que la situation était intenable. Tu ne peux pas accepter des menaces comme quelque chose de normal. Donc, nous avons pris cette décision. Ensuite, si Pablo, Pedro (Iriondo, le directeur stratégique), Stéphane (Tessier, le directeur administratif et financier) ou Javier (Ribalta, le directeur du football) changent d'avis, dans des circonstances que je ne connais pas... Il y a les responsabilités de chacun, le fait de ne pas laisser le club sans commandement, dans une période où les matches s'enchaînent avec une compétition en cours, tout cela a changé la décision initiale. Je respecte tout cela », poursuit l’Espagnol.

Articles liés