L'Olympique de Marseille est géré par trois figures de proue : le président Pablo Longoria, le conseiller sportif et institutionnel Fabrizio Ravanelli et le directeur du football Medhi Benatia. Un poste qui lui demande énormément d'énergie, à le priver de sommeil, et qu'il n'exercera pas indéfiniment, bien au contraire.
Le 8 janvier dernier, l'OM annonçait la promotion de Medhi Benatia. Jusqu'alors conseiller sportif du club marseillais, le dirigeant marocain en devenait le directeur du football un peu plus d'un an après son arrivée à l'OM le 30 novembre 2023. A chaque mercato, Benatia n'a cessé de trouver des moyens de renforcer l'effectif du club phocéen malgré les bâtons dans les roues mis par la DNCG la saison dernière notamment.
«Ce club te prend toute ton énergie»
A Marseille, il n'y a pas que l'atmosphère climatique qui est chaude, l'actualité de l'OM l'est tout autant et demande une énergie monstrueuse à ses salariés. Medhi Benatia n'y fait pas exception et a même avoué à L'Equipe être contraint de mettre au second plan sa vie familiale tant l'Olympique de Marseille lui prend du temps. « J'ai fait venir ma famille de Dubaï, alors qu'ils ont déjà beaucoup voyagé pendant ma carrière. Concrètement, quand tu fais ce métier-là, à Marseille, tu n'as pas de vie de famille. Les enfants, ma femme, ils sont là, mais tu partages très peu, ce club te prend toute ton énergie. Je ne vais pas laisser des gens mal intentionnés mettre des bâtons dans les roues pour le sportif ».
«Je n'ai pas le temps de me faire des films, je ne dors pas la nuit»
Relancé par le journal L'Equipe sur ce qu'il a voulu dire, Medhi Benatia a renchéri. « Si j'écoute les gens, je suis parano, je me fais des films toute la nuit. Je n'ai pas le temps de me faire des films, je ne dors pas la nuit. L'eau du robinet qui coule à Marseille, elle est bonne, non ? ».
Pendant la dite interview, Benatia a même fait savoir qu'il ne resterait pas sur la durée à l'Olympique de Marseille. « Ce club m'est cher. Je ne sais pas combien de temps je resterai, sûrement pas longtemps, et je n'ai pas peur de le dire. C'est usant mentalement, physiquement. La seule garantie : je vais tout donner jusqu'au dernier jour (...) Aujourd'hui, l'OM, cela fait rêver beaucoup de personnes. Moi, je ne rêve pas. J'aspire à aller en Ligue des champions, et le jour où je partirai, me dire : "Voilà, j'ai pris ce club-là dans ces conditions, j'ai sacrifié deux, trois ans de ma vie, sûrement pas plus, pour remettre le club à ce niveau-là ».